Algérie - A la une

La tension reste palpable à la Snvi


La tension reste palpable à la Snvi
Une assemblée générale était prévue hier, mais elle a été reportée à cause des obligations professionnelles du P-DG.Après une fin de semaine dernière bien agitée, le calme est revenu au niveau de la Snvi de Rouiba. En effet, les employés ont repris le travail, jeudi dernier, suite au versement de leurs salaires. «Cette reprise a été faite sous condition, car nos revendications essentielles n'ont pas encore été satisfaites», affirment des travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (Snvi).«La direction a montré sa bonne volonté en nous versant nos salaires. On a repris le travail pour que la situation n'aille pas au pourrissement, mais on s'est entendu à ce qu'une assemblée générale soit convoquée pour éclaircir les choses», ajoutent-ils. Cette assemblée générale, en présence du président-directeur général, devait avoir lieu hier. «Elle a été reportée à mardi prochain à cause des obligations professionnelles du P-DG», précisent les mêmes travailleurs qui attendent avec impatience cette réunion qu'ils qualifient de décisive pour l'avenir de l'entreprise.«Cette AG permettra de crever l'abcès avec la direction sur les incompréhensions qu'il y a eues. Ce sera aussi l'occasion de palper sa sincérité sur la relance de notre entreprise. On va voir si on nous a mis un directeur ou un liquidateur. Si c'est un vrai directeur on pourra élaborer ensemble un plan pour que l'on redevienne compétitifs», attestent-ils. «On va exiger à ce que l'activité soit relancée. Cela fait deux ans qu'on n'a pas travaillé et qu'on ne fait que bricoler. On se dirige comme ça droit vers la faillite», assurent-ils. «On exige aussi la mise en place du programme de sous-traitance qui n'a pas avancé, en concrétisant le tant attendu, l'investissement dans le parc des machines pour la production des pièces», poursuivent-ils non, sans afficher leurs craintes, concernant la rumeur qui laisse entendre que cette société qui fut jadis le fleuron de l'industrie nationale soit vendue.«La loi de finances 2016 et son article 66 sont devenus nos pires cauchemars. On n'en dort plus, on a l'amère impression que c'est le début de la fin pour nous et la Snvi», avouent-ils. «On ne les laissera pas jouer comme ça avec le pain de nos enfants. La Snvi c'est notre vie, on fera tout pour la sauver des dents des charognards qui n'attendent que sa mort pour la dévorer», soutiennent ces travailleurs qui ne veulent pas voir le sigle Snvi disparaître. La tension reste donc palpable au niveau de ce complexe industriel.Toutefois, cette crise à la Snvi aura permis de montrer la vraie situation de nos entreprises publiques. Deux ans sans rien produire, cela explique pourquoi la Snvi et ses soeurs coûtent aussi cher à l'Etat. Ce qui a poussé des voix à s'élever pour demander un débat national sur l'avenir de ces entreprises. Faut-il qu'elles restent dans le giron de l'Etat qui continuera à renflouer leurs caisses avec le résultat que l'on connaît' Ou faut-il faire ce que l'Etat français a fait pour Renault il y a 30 ans, en la privatisant' La situation économique du pays nous le dira...


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)