Algérie

La tension persiste dans le Golfe


Le CCG se réunira en présence du QatarCette stratégie du très va-t-en-guerre John Bolton dont le rôle de conseiller à la sécurité inquiète les démocrates au Congrès, n'est pas de nature à les rassurer, surtout lorsque la Maison-Blanche leur annonce qu'elle poursuit les livraisons d'armes à l'Arabie saoudite.
Les tensions dans le Golfe ne sont pas prêtes de s'éteindre malgré le ton conciliant adopté ces dernières quarante-huit heures par le président américain Donald Trump qui a renouvelé, avec une grande insistance, ses appels au dialogue à l'adresse des dirigeants iraniens. Car au même moment, son conseiller à la sécurité nationale John Bolton, en visite aux Emirats arabes unis n'est pas allé par trente-six chemins pour accuser ouvertement l'Iran d'être l'instigateur des actes de sabotage du 12 mai contre quatre navires saoudiens, à l'entrée du Golfe, non loin des côtes émiraties. Téhéran a d'ailleurs réagi sans tarder à ces nouvelles accusations, les qualifiant de «risibles». A Abou Dhabi, John Bolton qui fait partie des faucons de la Maison-Blanche et joue un rôle particulièrement influent dans la politique moyen orientale du président Trump avait également expliqué: «Certaines de nos forces d'opérations spéciales ont été invitées à donner leur avis d'expert» et «il est clair» que les bateaux -deux pétrolierssaoudiens, un norvégien et un émirati- ont été la cible de «mines navales, très vraisemblablement d'Iran». Il a, ensuite, poursuivi en martelant à l'adresse des journalistes venus à la rencontre de la délégation qu' «il n'y a aucun doute, dans l'esprit de qui que ce soit, à Washington, sur l'identité du responsable de cette situation», faisant ainsi une allusion claire à l'Iran, ennemi particulier d'Israël et des Etats-Unis. «Qui d'autre aurait pu faire ça selon vous' Quelqu'un du Népal'», a -t-il ajouté en se voulant ironique. L'enquête ouverte par les Emirats arabes unis, et à laquelle avait, pour sa part, appelé aussitôt le gouvernement iranien, se poursuit avec la participation de plusieurs pays occidentaux dont les Etats-Unis.
Abbas Moussavi, porte- parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a jugé «risibles» les déclarations de John Bolton et il a estimé, en outre, que «M. Bolton et les autres bellicistes qui recherchent le chaos devraient savoir que la stratégie de patience, la grande vigilance et la préparation défensive optimale de la République islamique d'Iran empêcheront la réalisation de leurs désirs diaboliques dans la région.»
Dans un aparté, le conseiller américain a fait, pour la première fois, mention d'une autre «attaque infructueuse sur le port saoudien de Yanbu, quelques jours avant celle des pétroliers» sans autre précision quant à cet incident qui se serait déroulé dans la principale ville pétrolière de l'ouest du royaume saoudien, sur la mer Rouge. «Je soutiens ce que nous avons fait, jusqu'à présent. Il s'agit d'expliquer, très clairement, à l'Iran et à ses substituts que ce genre de mesures risque d'entraîner une réaction très vive de la part des Etats-Unis», a conclu M. Bolton, prenant à rebrousse-poil le président Donald Trump qui se disait, au même moment, «prêt à discuter» avec son homologue iranien.Cette stratégie du très va-t-en-guerre John Bolton dont le rôle de conseiller à la sécurité inquiète au plus haut point les démocrates au Congrès n'est pas de nature à les rassurer, surtout lorsque la Maison-Blanche leur annonce, comme elle vient de le faire en prétextant la «menace iranienne», qu'elle poursuit les livraisons d'armes à la coalition emmenée par l'Arabie saoudite au Yémen, passant outre les demandes pressantes du Congrès d'y surseoir pour des raisons morales.
Les propos de Bolton tombent à point nommé, deux jours avant la tenue des sommets de l'OCI, de la Ligue arabe et du CCG convoqués par Riyadh dont le but est d'isoler davantage l'Iran sur la scène internationale.
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