La Grèce réclame un « plan B », alors que l'accord entre l'Union européenne et Ankara est menacé. Passée au second plan à cause du «Brexit», la crise migratoire revient empoisonner la vie des Européens.Le ministre grec Yannis Mouzalas a ainsi réclamé, mercredi, «un plan B» de l'Union dans le cas où la Turquie saborderait l'accord sur les migrants conclu en mars. Un cri d'alarme qui intervient alors que les relations entre les deux parties ont viré à l'orage depuis le coup d'Etat raté contre Recep Tayyip Erdogan. La purge menée par ce dernier en représailles dans le pays a été critiquée en Europe. Si bien que le président turc a dénoncé l'Occident qui «soutient le terrorisme et se range aux côtés des putschistes».Pour Bruxelles, pas de changement de capIl n'y a pas de plan B, il y a seulement un plan A et l'accord va et doit fonctionner avec succès. Côté européen, on se refuse pour le moment à changer de cap. «Il n'y a pas de plan B, il y a seulement un plan A et l'accord va et doit fonctionner avec succès», a répondu Mina Andreeva, porte-parole de la Commission européenne. Paris comme Berlin s'accrochent à cet accord controversé, car il remplit son rôle à leurs yeux. Celui-ci prévoyait que la Turquie ferait tout pour empêcher les départs de réfugiés vers la Grèce.Or, par rapport à février où près de 2 000 migrants arrivaient quotidiennement sur les côtes grecques, ils ne sont plus qu'une centaine par jour environ cette semaine. La fermeture de la route des Balkans par la Macédoine, la Slovénie et la Croatie a également joué un rôle décisif dans le coup de frein migratoire et il est difficile de faire la part des choses.Lutter contre les réseaux de passeursAnkara affirme pour l'instant respecter scrupuleusement ses engagements et lutter contre les réseaux de passeurs. Même si peu d'arrestations ont été relatées par la presse turque, ces derniers ont quasiment disparu des rues d'Izmir, selon des témoignages locaux, car les policiers seraient plus actifs ou plus difficiles à acheter.Fulya Memisoglu, spécialiste de la question à l'université Cukurova, souligne toutefois les capacités d'adaptation des réseaux internationaux, qui opèrent dans des coins plus discrets, avec des départs de nuit. Et les flux ont augmenté depuis la mi-juillet, alors qu'on fait valoir à Ankara que l'appareil sécuritaire turc a aujourd'hui d'autres chats à fouetter, avec la traque des supposés complices du coup d'Etat raté.
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Posté Le : 05/08/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.lnr-dz.com