Algérie

LA TENDANCE ETAIT A LA BAISSE ENTRE 2005 ET 2006 Les Algériens demandent moins de visas français



A rebours d'une idée reçue, les Algériens sollicitent moins de visascourt séjour auprès des services consulaires français en Algérie. Dressé chiffresà l'appui, le constat est consigné dans un document officiel hexagonal élaborérécemment mais non médiatisé. Rédigé par le Comité interministériel de contrôlede l'immigration - un organe placé sous la présidence de Matignon -, ledocument a été rédigé pour les besoins du Parlement. Il définit à coupd'indicateurs les orientations de la politique du gouvernement français enmatière d'immigration. Selon les chiffres arrêtés à la mi-2006, derniers endate à avoir été officiellement consolidés, la tendance de la demandealgérienne de visas était à la baisse. Retenu par les rédacteurs du rapport enguise d'illustration, un tableau de comparaison en atteste. Entre janvier etjuin 2006, le nombre d'Algériens à avoir transmis une demande de visa courtséjour (visa de type C dit «touristique») s'était élevé à 112.010. La plusgrosse quantité (82.861) a été réceptionnée par le consulat général d'Alger,mission habilitée à traiter les demandes des nationaux résidant au Centre, àl'Ouest et dans le grand Sud. Le consulat général d'Annaba - destiné auxnationaux de l'Est - a enregistré 29.149 dossiers. Concrètement, la baisseétait de 30.751 demandes par rapport au premier semestre de l'exerciceprécédent, soit un recul de 21,5%. Entre janvier et juin 2005, les servicesconsulaires de Hydra avaient été destinataires de 107.794 demandes contre34.967 pour ceux d'Annaba. 26.653 demandes ont fait l'objet d'un refus entreles deux périodes. Le rapport du Comité interministériel de contrôle del'immigration ne fournit pas d'explications sur les raisons d'une telleévolution. Tout au plus, il précise que la baisse de la demande algérienne -32.160 dossiers de moins entre janvier 2005 et janvier 2006 - a tiré vers labaisse la demande globale de visas français dans les pays tiers.En revanche, les visas «étudiants» accordés au profit d'Algériens enquête d'études supérieures dans les établissements français étaient légèrementà la hausse. Le nombre de sésames pour les campus de l'Hexagone s'était établià 299 au premier semestre 2006 contre 270 à la même période de 2005, soit unehausse de 10,7%. Reste que le nombre de nationaux autorisés à franchir laMéditerranée pour les besoins de post-graduation et d'études supérieures étaitbien en deçà du volume des étudiants marocains et tunisiens. Les premiers étaient au nombre de 964 au premier semestre 2006 contre 865au premier semestre 2005 (+11,4%). Les seconds représentaient 566, en hausse de43,3% (395). Thème récurrent de la relation franco-algérienne, la question des visas -toutes catégories confondues - a toujours été inscrite au chapitre descontentieux. De quelque 900.000 sésames à la fin des années 1980, le nombre desésames a fortement chuté sous les effets de la crise algérienne et lafermeture des services consulaires français à la suite des attentats de 1993 et1994 contre des sites français. Coup sur coup, au plus fort du terrorisme, lesconsulats généraux d'Annaba et d'Oran ont fermé leurs portes. Implanté aucentre-ville (place des Martyrs), le service des visas du consulat générald'Alger s'est replié dans un premier temps dans les locaux de la chancelleriediplomatique à Hydra avant de basculer vers Nantes avec un service minimum(Bureau visa Algérie). Du coup, faute d'effectifs, le nombre de visas délivrésest tombé à moins de 50.000 entre 1995 et 1997 avant de remonterprogressivement à quelque 75.000, 95.000, 150.000 avant de se stabiliser depuis2001-2002 autour de 250.000. Au fur et à mesure de la restauration consulairehexagonale en Algérie, le consulat général d'Alger a retrouvé ses capacitésd'accueil antérieures. Annaba a rouvert ses portes en 2004 alors que laréactivation du consulat général d'Oran est prévue pour le courant de cetteannée.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)