Algérie

La tendance baissière perdure



C'est désormais confirmé, le nombre de cas positifs au Covid-19 en Algérie continue de diminuer de manière constante. Faut-il s'en réjouir déjà, ou attendre encore ' Depuis le début du mois de septembre, la tendance baissière des cas du nouveau coronavirus se précise. Un recul observé depuis la mi-août et qui se poursuit toujours. N'empêche que les appels à la prudence des professionnels de la santé, qui craignent un rebond de la pandémie, se multiplient.Le bilan journalier communiqué par le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus, le Dr Djamel Fourar, est passé de 600 à 300 cas en seulement 15 jours, avec des taux de guérison importants frôlant les 300 et un nombre de décès constant ne dépassant pas les 10 cas. Le total des cas confirmés s'élève ainsi à près de 46 000 cas et celui des décès à plus de 1 500 cas, alors que le nombre des patients guéris a dépassé les 32 000 cas.
Pour ce qui est des patients admis en soins intensifs, ils étaient au nombre de 42 au vendredi 4 septembre.
Selon le Dr Bakkat, membre du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus, les chiffres annoncés prouvent «qu'il y a une tendance baissière des cas et aussi une rémission des cas graves et une diminution des décès, ou alors une stabilisation», ajoutant que «seuls la rigueur et le respect des gestes barrières permettront de poursuivre cette baisse et de confirmer la tendance baissière».
Cependant, deux indicateurs sont à vérifier : le taux d'incidence (nombre de nouveaux cas positifs en 7 jours pour 100 000 habitants) et le taux de positivité, c'est-à-dire le nombre de tests positifs pour 100 prélèvements effectués.
«Si ces deux indicateurs restent stables, on peut confirmer la tendance baissière», soulignent les épidémiologistes qui insistent sur la vigilance, le respect du port du masque et de la distanciation sociale, seuls moyens pour freiner la propagation de la pandémie. Un autre indicateur positif, selon les professionnels de la santé, celui de la stabilité et parfois de la baisse des chiffres de la mortalité. «Depuis le début de la pandémie, et même au moment des pics, le taux de mortalité est resté stable, parfois en baisse, et c'était le premier indicateur positif pour les médecins», a estimé le Dr Benhaiziya, médecin généraliste à Constantine, en expliquant la manière d'interpréter ce taux. «C'est une tendance qui accompagne la baisse du nombre de cas dans le pays.» Et d'ajouter : «Comme il y a beaucoup moins de nouveaux cas, et moins de personnes admises en soins intensifs, il y a moins de décès.»
Pour ce qui est du nombre total de décès, plus de 1 500 cas en Algérie avec seulement 42 patients hospitalisés en réanimation, et selon l'équipe de réanimation du CHU Ben-Badis, par exemple, «Il y a de moins en moins de décès de personnes infectées de façon aiguë».
Il est à signaler que les décès qui persistent sont ceux de personnes vulnérables infectées depuis plus de 10 jours et qui n'ont pas été prises en charge à temps», explique-t-on, car «de nombreuses personnes dites vulnérables (diabétiques et hypertendues) s'en sont bien sorties et ont été guéries suite à leur traitement».
Reste à savoir que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, ce vendredi 4 septembre qu'une vaccination généralisée contre le Covid-19 ne sera pas effectuée avant la mi-2021, tandis que des chercheurs russes ont publié des résultats encourageants de leur candidat-vaccin.
Ilhem Tir


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