Algérie

« La télévision a réussi à réunir la famille algérienne » Sabiha chaker animatrice télé et chef d'unité des programmes sur A3



Avez-vous un quotidien plus difficile durant le mois de jeûne 'Certaines femmes ont choisi de travailler à l'extérieur et d'autres à l'intérieur. Je fais partie de celles qui ont promis d'honorer les deux engagements, à savoir assumer les devoirs familiaux et la carrière professionnelle. La petite famille, le mari et les enfants d'abord, ensuite le travail. La femme algérienne, quel que soit son statut, a prouvé sa capacité à jouer son rôle soit au sein de son foyer ou dans son cadre professionnel. Toutefois, je pense que la femme qui travaille est mieux organisée, car consciente qu'elle doit bien partager son temps et assumer ses obligations. On a hérité de nos mamans et de nos belles-mamans, le fait de chérir et de chouchouter nos conjoints. Etant donné que l'obéissance au mari fait partie de notre foi, alors on pérennise ces us sans complexe et avec beaucoup de conviction. Personnellement, je n'exige rien de mon conjoint, je préfère tout assumer. Par contre, j'essaye de rendre mes enfants autonomes. Par le passé, ma mère venait passer le Ramadhan avec moi, mais cette année, elle s'est cassé le bras. Depuis que je suis épouse, je prépare le ftour avec beaucoup de soins avec l'aide d'une voisine, une petite jeune fille qui passe le plus clair de son temps chez moi. C'est comme ma fille adoptive d'ailleurs. Mon époux n'est pas du tout exigeant. On fait les courses ensemble. On doit consacrer aussi nos journées ramadhanesques à la foi. Cette année, j'ai un pincement au c'ur en raison de l'absence de mon fils aîné qui est à l'étranger. Au plan cuisine, je ne suis pas très embêtée par mon mari qui n'est pas du tout gourmand. J'essaye de corriger mes habitudes alimentaires en préparant des plats moins gras. J'ai une préférence aussi pour la chorba « beita » et pour des accompagnements légers. « Lham Lahlou », que je qualifie « d'el fal » de Ramadhan, est par contre le plat auquel on ne renonce jamais sur notre table durant tout le mois.
Qu'avez-vous concocté comme programme télé pour ce mois '
Pour cette année, il faut dire qu'il y a une grande amélioration en termes de programmes télé par rapport aux années précédentes. La durée de diffusion est étudiée et réfléchie. La télévision a réussi à réunir la famille algérienne, surtout entre 18h et 22h. Mon programme « Nouba b'nouba », diffusé sur la chaîne terrestre, A3 et Canal Algérie, se décline en quatre émissions. La productrice, Mme Mazouzi, et le réalisateur, Mustapha Hadjadj, ont accompli un travail appréciable, sans omettre le conteur « Cheikh El Mahroussa » qui a tenté de présenter autrement notre glorieuse histoire. Cette émission m'a beaucoup appris sur le parcours des femmes algériennes. La présentation à la télévision est une arme à double tranchant. On doit bien choisir nos émissions et surtout ne jamais négliger notre image professionnelle.
Que faut-il retenir de ce mois '
L'Islam est une belle religion qui nous dicte que ce mois doit être consacré à la foi et à la piété. L'année est longue pour glaner des « hassanette » (bonnes actions). Le douzième mois doit être celui de la bénédiction. On doit rectifier nos erreurs et se remettre en cause. Les Algériens doivent être soudés aujourd'hui plus qu'hier. En tant que membre actif au sein de l'Observatoire algérien de la femme, je réclame davantage de respect et de considération pour les femmes algériennes, pour l'intérêt de la nation. Je souhaite les servir encore plus à travers une prochaine émission qui leur sera spécialement dédiée.


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