La Tariqa Es-Snoucia : Fondée à Abou Qobaïs près de La Mecque par Cheikh Mohammed Ben Sidi Ali Es-Snouci El-Khattabi El-Hassani en 1835. Le fondateur naquit en 1791 au douar Et-Torch wilaya de Mostaganem. A l’âge de 30 ans, Cheikh Es-Snouci à la suite de querelles familiales, quitta son pays, périgrina à travers le Maroc, l’Algérie, l’Egypte. Il eut encore quelques demêlées au Caire, avec les oulamas qui le dénoncèrent comme un novateur et un réformateur dangereux. Il se rendit à La Mecque et se rallia au Khadirisme de Si Ahmed Ben Idris lequel s’était également acquis l’hostilité des Oulamas. En 1843, à nouveau en lutte cette fois-ci avec les détenteurs du pouvoir politique, il quitta La Mecque laissant à un de ses moqadems, la direction de sa zaouia d’Abou Qobaïs et revint en Afrique, plus exactement en Libye dans le Djebel Lakhdar où il construisit à El-Beida une nouvelle zaouia. En 1855, il s’établit à Djahboub, où il mourût en 1859.
En Algérie, Es-Snoucia des Ouled Chafaâ près de Bouguirat, wilaya de Mostaganem, n’a qu’un rapport assez lointain avec la grande Tariqa. Cette zaouia fut fondée en 1859 par Cheikh Tekkouk Charef Ben Djillali Abdellah Ben Tekkouk, originaire du douar Et-Torch comme le fondateur de la Tariqa. Il fit ses premières études chez Cheikh Belguendouz Moqaddem Ed-Derqaouia. Son professeur ayant été condamné à mort par les Turcs, Cheikh Ben Tekkouk se réfugia au Maroc et n’en revint qu’après la colonisation de la région de Mostaganem par les Français qui l’ont aussitôt suspecté, il fut interné pendant plusieurs années. Une fois relâché, il établit des relations avec l’Egypte et la Libye, ces rapports qui lui valurent un nouvel internement. Il mourut en 1893 à l’âge de 96 ans. Son fils Ahmed lui succéda. Suspecté, il fut même emprisonné à Calvi en Corse. Il mourut en 1924 et fut remplacé par son fils aîné Si Abdelkader qui, contrairement à ses aïeux s’occupa beaucoup plus du pouvoir temporel que du pouvoir spirituel, ses proches parents Et-Torch et Tekkouk dont son propre frère Mohammed lui reprochèrent son implication dans la politique et le soutien du candidat de l’administration en l’occurrence le Bachaga Si Khelladi Ben Miloud d’Aïn Sefra au détriment de son adversaire à tendance nationaliste: maître Hassan Boukli de Tlemcen. Cette rivalité fut à l’origine du démantèlement de la zaouia.
Posté Le : 12/09/2007
Posté par : nassima-v
Ecrit par : Boudouaia Belhia
Source : members.fortunecity.com/abbassa