Algérie

"La taille du projet phase II de Renault est immense"




Dans cet entretien exclusif accordé à "Liberté", le directeur général du groupe Renault Algérie, Guillaume Josselin, dresse le bilan de la première Convention de la sous-traitance, qui avait réuni plus de 200 fournisseurs, et parle de l'arrivée dans l'usine actuelle d'un 3e modèle de véhicule, la Clio 4, et du démarrage de la phase 2 du projet de Renault Algérie production (RAP).Liberté : La Convention de la sous-traitance, co-organisée par Renault Algérie et le ministère de l'Industrie et des Mines, a été marquée par la présence de plus de 200 fournisseurs dans le domaine de l'automobile. Quel bilan faites-vous de cette importante rencontre 'Guillaume Josselin : Effectivement, la Convention de la sous-traitance a vu la participation de 200 fournisseurs locaux et internationaux, venus notamment de France, de Roumanie, de Turquie, d'Iran, de Corée du Sud et du Japon. Les feedbacks ont été très positifs, que ce soit de la part des participants internationaux ou de nos partenaires locaux. Cette convention est une fenêtre sur nos ambitions à venir. Parmi ces sous-traitants, y aurait-il parmi eux ceux qui ont prospecté et/ou qui ont l'intention de nouer des partenariats en Algérie 'Suite à cet événement, nous devons transformer ces contacts, échanges et rencontres en véritables opportunités de partenariat dans le pays pour concrétiser en commun des business et des développements de produits pouvant servir à l'industrie automobile.Aujourd'hui, Renault Algérie table sur un taux d'intégration maximale à travers des projets et des partenariats avec des sous-traitants et dans plusieurs créneaux d'activité. Peut-on en savoir un peu plus 'Le niveau de compétitivité de l'Algérie en ce qui concerne le coût de l'énergie, le coût moyen de la main-d'?uvre et le niveau moyen de formation, se situe dans son ensemble parmi les meilleurs sur les différents pays où Renault est implanté. Cela constitue un atout majeur pour attirer la formation des joint-ventures. Si nous sommes capables d'associer à ces avantages-clés des produits de qualité avec les standards automobiles internationaux, les conditions de réussite sont réunies pour développer en profondeur l'industrie automobile dans le pays et maximiser l'intégration locale. Renault, avec la présence à la Convention de la directrice des achats de l'Alliance Renault-Nissan et du P-DG de Renault-Nissan Purchasing Organisation (RNPO), montre sa forte volonté et ses ambitions en terme d'intégration locale, avec une disposition à étudier toutes les opportunités de nouveaux fournisseurs, sous réserve, bien entendu, de l'atteinte des critères de qualité, compétitivité et délais. Fournir des pièces aujourd'hui à RAP peut se transformer par la suite dans une opportunité pour fournir des pièces à l'Alliance Renault, Nissan, Samsung. L'augmentation du taux d'intégration est une volonté commune des autorités algériennes et du groupe Renault.Depuis son lancement en 2014, l'usine Renault Algérie a fabriqué plus de 80 000 voitures. En 2016, la moyenne de production est passée de 25 000 à 42 000 voitures par an, alors qu'on table sur 60 000 véhicules pour 2017, avec en sus le lancement de la Clio 4. Peut-on en savoir davantage sur le lancement de la deuxième phase de l'investissement de Renault Algérie production 'L'arrivée sur l'usine actuelle d'un 3e véhicule, la Clio 4, phase 2, et le démarrage de la phase 2 de notre projet, avec la création d'une nouvelle usine comportant la tôlerie, la peinture et un nouveau montage montrent l'ambition commune de Renault, de ses partenaires, la SNVI et le FNI, et des autorités algériennes pour développer la filière automobile sur le long terme. Ce projet aura une taille d'à peu près 10 fois l'usine actuelle. Nous aurons une capacité de production de plus de 100 000 véhicules et la création d'emplois approchera les 3 000 postes. Cela implique un grand effort à mener d'ores et déjà sur le volet formation. Il faut rallier les efforts des autorités et de RAP pour réussir cet énorme challenge que suppose la montée en compétences dans notre bassin d'emploi. Des nouvelles technologies devront être maîtrisées, comme les automatismes, la robotisation, les techniques avancées de contrôle qualité, la métallurgie, la peinture et la chimie, et seront des compétences basiques, dont la formation devra être garantie pour l'arrivée de la nouvelle usine.Entretien réalisé par : FARID BELGACEM


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