Algérie

La taille de l'olivier, l'élagage au centre des débats.. Un savoir-faire qui se perd



Tous les débats sont orientés ces derniers temps, tout comme durant cette fête de l'olivier d'Ifigha, sur le savoir-faire qui recule. Le constat vient des spécialistes en la matière. L'arbre du soleil, l'olivier, est en train de reculer en Kabylie, bien que depuis les temps immémoriaux, il a toujours constitué tout un symbole qui frise la «vénération». Plein de vertus, l'olivier, qui a toujours fait partie du paysage local en Kabylie, comme à chaque recoin du pourtour méditerranéen ? de la Grèce en Espagne en passant par la Tunisie-, a toujours constitué un gagne-pain pour plusieurs familles. Si sa culture a constitué depuis des siècles l'une des préoccupations majeures des montagnards qui l'ont choyé, entretenu et intégré dans la dure vie quotidienne, ce n'est guère le cas aujourd'hui. Le savoir-faire des oléiculteurs se perd de plus en plus.Plusieurs facteurs concourent à cette situation des plus déplorables. Chaque année, des centaines, pour ne pas dire des milliers d'hectares d'oliveraies, partent en fumée à cause des incendies, ou encore à cause d'autres facteurs, qu'ils soient humains ou naturels, comme les aléas climatiques ou les maladies. La replantation des espaces perdus n'est pas systématique. Résultat : c'est l'oléiculture qui en pâtit tant sur le plan qualitatif que productif.
Si jadis on pouvait trouver au moins un élément dans chaque famille qui maîtrise les techniques de l'élagage, technique de la taille, ce n'est guère le cas aujourd'hui. Tout le savoir-faire local en la matière (taille, élagage, coupe, taille de fructification, etc) est presque perdu. En cette période propice à ces tâches, et qui s'étale du début du mois de février jusqu'à la mi-avril, rares sont ceux qui sont à l'?uvre. Il est vrai aussi que durant les dix premières journées du mois de mars, dites Tizegaghines (les journées rouges), il ne faut jamais opérer de coupe et de pratiquer l'élagage, sauf si les arbres ne sont pas mouillés par les giboulées qui caractérisent cette période.


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