Algérie

La Syrie suspend son adhésion à l'UPM et un accord avec Ankara


La réaction du gouvernement syrien montre que Bachar Al Assad est bien décidé à  rester au pouvoir et à  tenir encore tête à  l'Occident. La Turquie, l'un des principaux partenaires économiques de la Syrie, avait emboîté mercredi le pas à  la Ligue arabe et annoncé une série de sanctions économiques contre le régime syrien, dont un gel des transactions commerciales et un gel des transactions entre les banques centrales turque et syrienne. Devant le refus du régime de Bachar Al Assad de stopper les tueries, les ministres européens des Affaires étrangères ont également jugé utile jeudi de durcir leurs sanctions économiques contre la Syrie, en ciblant notamment les secteurs de la finance, du pétrole et du gaz. Pour essayer de sortir du dangereux statu quo dans lequel s'enlise la Syrie, le comité ministériel arabe de suivi de la crise syrienne dans lequel fait partie l'Algérie a, pour sa part, projeté de se réunir une nouvelle fois aujourd'hui à  Doha. Peu probable toutefois que cette énième réunion parvienne à  débloquer la situation dans la mesure où Damas et l'opposition syrienne semblent avoir opté, chacune de son côté, pour une logique de confrontation. Ce face-à-face a aujourd'hui ouvert grand la voie à  une guerre civile. La preuve : les opposants au régime se sont dotés d'une armée et mènent depuis plusieurs jours des opérations militaires contre les troupes fidèles à  Bachar Al Assad. Les Syriens fuient par milliers au Liban et en Turquie Rien qu'hier, huit personnes ont été tuées dans une attaque contre un siège des services de renseignements suivie d'affrontements dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. «Un groupe de déserteurs a attaqué un centre des renseignements de l'armée de l'air entre les régions de Djisr El Choughour et Lattaquié. Des affrontements s'en sont suivis dans lesquels huit membres des renseignements ont péri», a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Toujours dans la province d'Idleb, un haut lieu de la contestation du pouvoir en place, «deux militaires dissidents ont été tués par les tirs des forces de sécurité sur la voiture à  bord de laquelle ils roulaient près de la frontière syro-turque», selon la même source. La situation sécuritaire au niveau de la frontière Libano-syrienne n'est pas meilleure. Deux personnes ont été aussi blessées hier dans une localité frontalière du nord du Liban par des tirs des forces de sécurité syrienne. Une source médicale a fait état d'un autre blessé, un Syrien, par les  tirs en territoire libanais, qui a été hospitalisé. Selon des habitants de Wadi Khaled, le bruit des combats, notamment les tirs d'obus, dans la ville syrienne de Tall Kalakh, située à  la frontière entre les deux pays, dans la région de Homs (centre), pouvait àªtre entendus jusqu'à leur localité. M. Khazaal, un ancien maire dans la région, a expliqué que les tirs en direction de Wadi Khaled, qui ont duré une heure, avaient commencé après le rassemblement de réfugiés syriens du côté libanais de la frontière pour dénoncer le bombardement de Tall Kalakh par les forces du régime. L'armée syrienne a tiré de manière indiscriminée, a-t-il dit. Selon des témoins, toutes les habitations proches de la frontière dans  cette région ont été évacuées. Des milliers de Syriens (près de 12 400 en tout) ont fui ces derniers mois la répression à  Tall Kalakh et dans d'autres régions frontalières pour se réfugier soit au Liban ou soit en Turquie.
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