Algérie

La Syrie perd plus de 100 milliards de dollars


La Syrie affirme avoir perdu plus de 100 milliards de dollars de ses secteurs pétrolier et gazier en raison de vols et de trafics illicites de la part des Etats-Unis, a déclaré lundi le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué.Les pratiques des forces américaines, dont la présence en Syrie est illégale, ainsi que le vol et le trafic de pétrole syrien par les Forces démocratiques syriennes, ont jusqu'à présent causé des dégâts directs et indirects aux secteurs pétrolier et gazier syriens représentant près de 107,1 milliards de dollars, selon le ministère syrien. Conformément à la Charte de l'ONU, le gouvernement syrien est en droit de prendre toutes les mesures légales pour réclamer une compensation pour ces pertes, a indiqué le ministère syrien. Par ailleurs, le ministère a souligné les répercussions et l'impact négatif de la présence américaine en Syrie et son contrôle de ressources naturelles et de gisements énergétiques dans ce pays, qui privent le peuple syrien d'investir dans ses ressources «à un moment où la Syrie souffre déjà d'une grave pénurie de matières énergétiques». Il a appelé l'ONU et son Conseil de sécurité à prendre «une approche sérieuse pour faire face à la situation en Syrie». Les résolutions de l'ONU sur la Syrie ne peuvent pas être mises en oeuvre avec l'occupation actuelle des gisements pétroliers et gaziers syriens par les forces américaines et les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, a fait remarquer le ministère syrien. L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a pour sa part mis en garde lundi contre les signes inquiétants d'une récente escalade militaire dans le pays, tout en exhortant à trouver une manière globale de traiter la situation sur place. Lors d'un point de presse au Conseil de sécurité de l'ONU, Pedersen a déclaré qu'il craignait qu'il y ait eu ces derniers mois des signes inquiétants d'escalade militaire, notamment une augmentation des frappes attribuées à un large éventail d'acteurs au cours du seul mois dernier. L'envoyé spécial s'est aussi dit préoccupé par le fait qu'un cycle d'escalade pourrait voir la situation se dégrader davantage, les civils continuant de payer un coût déjà immense et la paix et la sécurité internationales étant mises en danger. Il a affirmé espérer que les efforts diplomatiques continus pour désamorcer la situation pourraient s'unir en vue de rétablir le calme dans toute la Syrie, vers un cessez-le-feu à l'échelle nationale. «Le degré de fragmentation en Syrie, dans la région et au niveau international, ainsi que les déficits de confiance et de volonté, nous empêchent de faire ce qui doit être fait, c'est-à-dire traiter ce conflit de manière globale, avec des compromis et des investissements sérieux, impliquant tous les acteurs», a souligné Pedersen. Selon l'envoyé spécial de l'ONU, c'est le seul moyen d'éviter un nouvel effondrement dangereux, de réunifier et de réparer un pays et un peuple fragmentés, de restaurer véritablement la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de la Syrie, de mettre fin à la crise des déplacements et de permettre au peuple syrien de bâtir son propre futur.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)