Près de cinq ans après le mouvement de contestation de 2011, la guerre a dévasté le pays. Elle a jeté la moitié de la population hors de son foyer et ouvert la voie à l'avancée de l'organisation Etat islamique.En cinq années de conflit, le pays n'est plus que l'ombre de lui-même. Des millions de Syriens ont fui le pays, plus de 260 000 autres sont morts, dont beaucoup de femmes et d'enfants. Nombre de trésors du patrimoine de l'humanité ont disparu sous les bombes ou ont été pillés. La Syrie est aujourd'hui un champ de bataille dans lequel s'entretuent des soldats du régime, des rebelles (de la quasi-disparue ASL, Armée syrienne libre, à ceux du front al-Nosra) et les djihadistes du groupe Etat islamique. Depuis septembre 2014, la coalition internationale contre l'organisation EI, et les raids aériens menés en parallèle par la Russie n'ont pas mis fin au chaos qui règne, au grand dam de la population. Tandis que les puissances étrangères s'interrogent sur le sort du président Bachar al-Assad, c'est une génération entière de Syriens qui est en train d'être sacrifiée et un pays qui se disloque entre des zones contrôlées par le régime, d'autres par les rebelles et d'autres encore par les djihadistes de l'organisation Etat islamique.Situation figée au Bahreïnl C'est un quasi statu quo qui règne près de la côte ouest du golfe Persique, dans le petit royaume de Bahreïn, frappé par la contestation en 2011. Les chiites, majoritaires, réclament toujours des réformes politiques et plus de droits aux dirigeants sunnites de la petite île. Ainsi, depuis cinq ans, à coup de tirs -parfois à balles réelles- et de gaz lacrymogènes, les chiites sont réprimés et les arrestations sont devenues légion. Ce 31 décembre, des dizaines de contestataires chiites ont ainsi été condamnés pour «terrorisme» à la prison à perpétuité, certains à la peine de mort. De nombreuses ONG n'ont de cesse de dénoncer les violations des droits de l'homme et le recours à la torture. Les autorités de la pétromonarchie, qui abrite la Ve flotte des Etats-Unis dans la région, restent persuadées que la main de l'Iran est derrière ce mouvement de contestation, alors que la contestation semble plus politique que confessionnelle. Le ton est encore monté d'un cran la semaine dernière, après l'exécution par Riyad d'un dignitaire chiite, puisque Bahreïn a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran et a annoncé l'interruption de toutes ses liaisons aériennes avec l'Iran.
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Posté Le : 24/01/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com