Algérie

La Syrie dans le collimateur américain



Les Etats-Unis veulent affaiblir le régime de Damas Des responsables américains ont rencontré des opposants syriens à Washington pour discuter des moyens d?« affaiblir le régime syrien », a rapporté un quotidien arabe samedi. Le journal panarabe Asharq Al Awsat, à capitaux saoudiens, a indiqué que parmi les responsables américains présents à cette réunion qui a eu lieu jeudi se trouvaient Elizabeth Cheney, directrice du bureau des affaires proche-orientales au département d?Etat, et John Hanna, un responsable du bureau de son père, le vice-président Dick Cheney. Selon le quotidien, repris par l?AFP, le bureau de Mme Cheney a confirmé la tenue de cette réunion, à laquelle ont également assisté des responsables du Pentagone et du Conseil de sécurité nationale et qui survient à un moment où le régime du président syrien Bachar Al Assad fait l?objet de pressions pour qu?il mette un terme à sa mainmise sur le Liban. Le bureau de Mme Cheney a cependant refusé de donner plus de détails sur cette réunion. Du côté syrien, ont participé à la réunion Farid Al Ghadri, un homme d?affaires basé aux Etats-Unis qui dirige le Parti de la réforme syrien, Zouhdi Al Jasser, Mohammad Khawam, Mouwaffak Bounni Al Marjeh, Houssam Al Daïri, Salma Al Daïri et l?écrivain Bassam Darwich. Selon le journal, ces dissidents ont insisté sur la nécessité d?un changement de régime en Syrie, alors que les responsables de l?Administration américaine ont mis en exergue les moyens d?affaiblir le gouvernement de M. Assad. Les deux parties ont discuté de la possibilité de « considérer comme responsables » les officiels syriens actuels et passés pour « les crimes commis contre le peuple syrien ». M. Ghadri « n?a pas démenti » avoir assisté à la réunion, mais sans donner plus détails sur le déroulement de l?entretien, indique Asharq Al Awsat. « Nous allons continuer à travailler avec le gouvernement américain et l?Union européenne », a-t-il cependant déclaré, selon le journal. La Syrie a entamé le retrait progressif de ses soldats du Liban sous la pression conjuguée de l?opposition libanaise et de la communauté internationale - en particulier la France et les Etats-Unis - après l?assassinat, le 14 février 2005, de l?ex-Premier ministre libanais, Rafic Hariri. L?attentat qui lui a coûté la vie et dont l?opposition libanaise rend responsable la Syrie en dépit des dénégations de Damas a enflammé une grande partie de l?opinion publique qui réclame désormais la fin de la présence militaire syrienne au Liban, vieille de trente ans. La réunion à Washington a coïncidé avec la publication d?un rapport de l?Onu qui accuse Damas d?avoir créé un climat de tension politique au Liban avant la date de l?assassinat de Hariri et réclame la création d?une commission d?enquête internationale.


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