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La Syrie au coeur d'entretiens russo-américains à Munich



La Syrie au coeur d'entretiens russo-américains à Munich
Américains et Russes vont tenter, en marge de la conférence de sécurité qui s'ouvre samedi à Munich, d'aplanir leurs divergences sur le conflit en Syrie, le chef de l'opposition syrienne se disant toujours prêt à dialoguer avec des représentants du régime de Bachar al-Assad. Parallèlement, les craintes d'une régionalisation restent vives après qu'un haut responsable américain a confirmé qu'Israël a bombardé cette semaine près de Damas des missiles sol-air et un complexe militaire suspecté d'abriter des armes chimiques, l'Etat hébreu redoutant qu'elles ne soient livrées au Hezbollah libanais. En Allemagne, en marge de la conférence de Munich, le vice-président américain Joe Biden, dont le pays soutient l'opposition syrienne, tentera de relancer les efforts pour parvenir à une issue au conflit sanglant, lors d'entretiens séparés avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le médiateur international Lakhdar Brahimi et le chef de l'opposition Ahmed Moaz al-Khatib. M. Brahimi a de nouveau estimé vendredi que la solution devait être trouvée par le Conseil de sécurité de l'ONU et a plaidé pour la mise en place d'un gouvernement de transition qui aurait "les pleins pouvoirs exécutifs". M. Khatib, qui a créé le surprise mercredi en annonçant être prêt à entamer, sous conditions, un dialogue avec le régime, a renouvelé sa proposition à Munich, dénonçant le "silence" international. "Nous sommes prêts à nous réunir autour d'une table de négociation avec ce régime", a déclaré le chef de la Coalition de l'opposition, tout en rejetant la présence de dirigeants ayant "du sang sur les mains". "Le régime est soutenu par le silence de la communauté internationale", a-t-il dénoncé, qualifiant d'"inacceptable" l'inaptitude de la communauté internationale à agir, près de deux ans après le début du conflit qui a fait plus de 60.000 morts selon l'ONU. "Si cela continue, il y aura des conséquences graves dans la région", a-t-il prévenu. Le chef de l'opposition a précisé qu'il allait dire à M. Biden que "tout ce qui peut mettre fin à cette tragédie est acceptable". Il a notamment évoqué le recours à "des moyens électroniques" pour "empêcher les avions de bombarder".


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