Algérie

La Syrie accepte le plan arabe



Le plan arabe de règlement de la cri se syrienne se met progressivement en place, après l'acceptation, hier lundi au Caire, par Damas de l'envoi d'observateurs. En dépit de quelques réactions épidermiques, ici et là, notamment en Iran où le président Ahmadinejad a qualifié de ''blague'' les démarches arabes, la Syrie a fini par parapher le plan de paix proposé par la Ligue arabe. C'est le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal al-Maqdad qui a signé au Caire, le document autorisant la venue d'observateurs, dans le cadre d'un plan de sortie de crise mis au point par la Ligue arabe, que Damas avait déjà accepté "sans réserves", sans jamais pour autant l'appliquer.

M. Maqdad a paraphé le document, de même qu'Ahmed Ben Helli, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, au siège de l'organisation. Immédiatement, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem a déclaré à Damas que les observateurs arabes étaient "les bienvenus" en Syrie. Un léger dégel de la situation était, hier, perceptible entre Damas et Le Caire, siège de la Ligue, après plusieurs semaines de bras de fer, notamment en ce qui concerne la protection des civils. "La signature du protocole est le début d'une coopération entre nous et la Ligue arabe. Nous accueillerons avec satisfaction la délégation des observateurs", a-t-il poursuivi, ajoutant que "cet accord sera renouvelé, dans un mois, si les deux parties seront d'accord". Les rapports qui seront rédigés par les observateurs sur le terrain "seront envoyés au secrétaire général de la Ligue arabe et à moi-même. Nous en discuterons par téléphone avant la prise de toute décision", a expliqué M. Mouallem, précisant que cela "fait partie" des demandes syriennes. Il a, en outre précisé, que ''la coordination sera totale, via une commission nationale qui sera le trait d'union entre la délégation des observateurs et le gouvernement syrien". En fait, ''le protocole stipule que les observateurs puissent accéder aux points chauds mais pas aux points militaires sensibles", a-t-il ajouté, précisant que Damas "ne pouvait évaluer à l'avance leur travail. Il est important qu'ils voient ce qui se passe sur le terrain et qu'ils le disent". Pour autant, il a confirmé que le régime syrien n'avait accepté de signer le document, portant plan de paix arabe, qu'après que la Ligue y eut introduit les ''réserves'' syriennes, sous forme de modifications. ''Nous n'aurions pas signé le protocole", a-t-il poursuivi, indiquant que Damas "aspirait à une solution politique à la situation en Syrie le plus rapidement possible".

LA SORTIE DE CRISE POUR BIENTOT ?

La situation semble s'accélérer en Syrie, où l'approche d'une solution à la crise devrait être trouvée rapidement. Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a annoncé qu'une première délégation se rendrait en éclaireur à Damas, dans les tout prochains jours et sera dirigée par Samir Seif al-Yazal, assistant du secrétaire général. Cette délégation sera "composée d'observateurs de la sécurité, du droit et de l'administration", et sera suivie par des équipes incluant des experts des droits de l'Homme. Par ailleurs, le plan arabe prévoit notamment, la libération des détenus arrêtés depuis le début du soulèvement, le départ des forces armées des villes et l'ouverture du pays à des observateurs arabes et à la presse étrangère. Ce plan a fait l'objet de plusieurs ultimatums de la Ligue arabe, qui a adopté le 27 novembre, des mesures à l'encontre de Damas pour son refus de le signer dont certaines sanctions économiques sont entrées en vigueur. De son côté, le Conseil national syrien (CNS) a accusé lundi Damas de manÅ“uvrer en acceptant la venue d'observateurs arabes, afin de faire échec à l'intervention du Conseil de sécurité, dans le conflit syrien. "Le régime syrien manÅ“uvre pour empêcher que le dossier syrien soit soumis devant le Conseil de sécurité des Nations unies (...). Ils n'ont aucune intention d'appliquer une quelconque initiative", a déclaré, à Tunis, Burhan Ghalioun, chef du CNS.




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