Algérie

La suspension de la Syrie divise le forum SOMMET DE L'OCI EN ARABIE SAOUDITE


La suspension de la Syrie divise le forum                                    SOMMET DE L'OCI EN ARABIE SAOUDITE
Le sommet de l'OCI poursuit ses travaux à La Mecque en Arabie Saoudite
Une quarantaine de chefs d'Etat de pays arabes, africains et asiatiques, membres de l'OCI qui en compte 57, participent à ce sommet, placé sous le signe de «la solidarité», et tenu en l'absence de la Syrie.
Les dirigeants du monde musulman, réunis depuis mardi en sommet extraordinaire à La Mecque (Arabie Saoudite), devaient décider hier soir de la suspension ou non de la Syrie de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), après plus de cinq mois de vaines tentatives pour régler pacifiquement le conflit dans ce pays. Selon un projet du communiqué final, le Sommet islamique «approuve la suspension de l'adhésion de la Syrie à l'OCI», une mesure recommandée par la réunion ministérielle préparatoire à la rencontre de La Mecque qui s'était tenue lundi à Jeddah, dans l'ouest de l'Arabie Saoudite. Le texte justifie cette suspension par l'échec de l'ex-émissaire international en Syrie Kofi Annan à appliquer son plan de paix en six points et par «l'obstination des autorités syriennes à suivre l'option militaire» pour un règlement de la crise qui secoue la Syrie depuis 17 mois. Le sommet de l'OCI, présidé par le roi Abdallah d'Arabie Saoudite, exhorte Damas à «une cessation immédiate de tous les actes de violence», tout en défendant «l'unité de la Syrie, sa souveraineté, son indépendance et son intégrité territoriale», selon le document.
Cependant, l'Iran, membre de l'OCI, a fait savoir qu'il s'opposait à la suspension de la Syrie de l'organisation panislamique: «Je suis ouvertement contre la suspension de n'importe quel pays», avait déclaré lundi son ministre des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, en ajoutant: «suspendre un pays ne signifie pas aller vers un règlement du problème». Une quarantaine de chefs d'Etat de pays arabes, africains et asiatiques, membres de l'OCI qui en compte 57, participent à ce sommet, placé sous le signe de «la solidarité», et tenu en l'absence de la Syrie. L'Algérie est représentée à ce sommet par le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah.
Outre la crise syrienne, le processus de paix israélo-palestinien, actuellement au point mort, ainsi que la question de la minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie étaient au menu du
4e sommet extraordinaire de l'OCI. A propos de la question palestinienne, les pays membres de l'OCI ont réitéré leur soutien à l'adhésion de l'Etat de Palestine comme membre à part entière de l'ONU, selon le projet de déclaration finale. Dans ce contexte, ils ont exhorté les pays membres à «appuyer les décisions relatives à la question palestinienne au sein des Nations unies et dans d'autres organisations internationales».
Les dirigeants du monde musulman ont, en outre, appelé à «redoubler d'efforts pour la récupération de la ville d'El Qods et la préservation de son cachet islamique et historique» et oeuvrer pour la protection de la mosquée Al-Aqsa et d'autres lieux saints. Tout en affirmant leur condamnation des autorités d'occupation israéliennes, ils ont souligné l'importance d'oeuvrer «de concert» avec la communauté internationale pour contraindre l'occupant israélien «à mettre fin à ses activités de colonisation, à démanteler les colonies de peuplement implantés dans les territoires arabes occupés et à arrêter la construction du mur de séparation en conformité avec la décision de la Cour internationale de Justice».
Concernant la question de la minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie, le sommet de l'OCI a dénoncé les violences commises par le gouvernement birman contre celle-ci estimant que cette politique «est contraire aux principes des droits de l'homme et aux lois internationales». Dans leur projet du communiqué final, les dirigeants du monde musulman ont appelé les autorités en place en Birmanie à prendre «les mesures nécessaires pour rétablir la paix et la sécurité» dans l'ouest du pays, où ont eu lieu ces violences qui ont fait des dizaines de victimes.
S'agissant des conflits interconfessionnels qui sévissent dans plusieurs pays musulmans, le souverain saoudien a, dans son allocution d'ouverture, proposé la création à Riyadh d'un «centre de dialogue» entre les confessions islamiques.
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