La surfacturation dans les opérations d'importation est un fléau dont souffre l'économie nationale. Selon une évaluation faite par le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, la surfacturation représentait les années précédentes entre 30 et 35% de la valeur de la facture d'importation.Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le premier argentier du pays, qui intervenait, hier, au Forum de la Radio nationale Chaîne 1, a évoqué l'ampleur de ce phénomène qui a ruiné l'économie du pays et impacté négativement les réserves de change, appelant à la rationalisation des dépenses publiques et à la réforme du secteur des finances.
Selon lui, le contrôle de la surfacturation, qui représentait dans les années précédentes entre 30 et 35% de la valeur de la facture d'importation, a contribué à la réduction de cette facture de 8 milliards de dollars ces derniers mois. « On travaille sérieusement pour réduire la surfacturation. La facture d'importation sera encore réduite en 2021 », a-t-il dit.
Le ministre des Finances a affirmé que le marché algérien représente 27 milliards de dollars d'importations, précisant que cette facture est réduite grâce « aux efforts visant à réduire le déficit budgétaire », qui s'est creusé ces dernières années à cause de la chute des prix des hydrocarbures. Pour étayer ses dires, l'invité de la Radio nationale a rappelé que la facture d'importation a atteint la somme astronomique de 64 milliards de dollars en 2014 en raison, a-t-il expliqué, « de la surfacturation ». Dans le même contexte, le ministre des Finances a fait savoir que plusieurs mesures de contrôle des entreprises publiques ont été prises. Objectif : savoir comment est dépensé l'argent public. Il a expliqué que son département est chargé de mener des opérations de contrôle sur les entreprises publiques qui ont connu des déséquilibres dans leur gestion.
Et de confirmer qu'une commission d'inspection s'est déplacée au niveau de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), en vue de réaliser un audit de la gestion matérielle et comptable de l'OAIC, ainsi que sur la signature de contrats effectués par cet organisme.
Cette annonce intervient au lendemain de la réunion du Conseil des ministres durant laquelle le chef de l'Etat a chargé le ministre des Finances de procéder à un audit au sein de l'Office, et d'ouvrir une enquête sur l'affaire du blé avarié importé de Lituanie. « Nous nous efforçons de contrôler la manière dont les fonds publics sont dépensés au niveau de toutes les entreprises étatiques. Toutes les institutions doivent respecter le code des marchés publics et travailler dans la transparence », a souligné le ministre. Autre question abordée par le ministre des Finances, celle des banques avant-hier lors du Conseil des ministres.
Aymen Benabderrahmane a annoncé un audit qui concerne toutes les banques publiques qui doit commencer à partir d'aujourd'hui mardi. Cette opération touchera notamment les dysfonctionnements dans l'octroi des crédits, appelant les banques publiques à adopter la transparence en la matière. Pour donner un nouvel élan aux banques publiques, le ministre des Finances a annoncé des changements en matière de leur encadrement et gestion.
Evoquant la loi de finances pour 2021, l'orateur a indiqué que les exonérations contenues dans le texte visent à promouvoir le produit national et les exportations hors hydrocarbures. Il a précisé que les seules exemptions dans les systèmes SKD, CKD sont destinées aux industries militaires, expliquant que celles-ci viennent en appui à l'économie nationale.
K. A.
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Posté Le : 05/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Aimeur
Source : www.lesoirdalgerie.com