Algérie

La suppression du crédit auto dope les prix


La suppression du crédit auto dope les prix
Les dernières mesures contenues dans la loi de finance complémentaire 2009 ont donné un second souffle à ce lieu, source d'importantes recettes pour la commune. Le marché des voitures d'occasion de Hamma Bouziane est devenu l'un des plus importants de la région Est. D'ailleurs, l'espace réservé à ce marché à proximité de la RN27 ne suffit plus et certaines voitures, faute d'espace, stationnent sur le bas-côté des routes. Le rituel consacré pour ce marché commence généralement dans la nuit de mercredi à jeudi. Les revendeurs s'empressent d'occuper les meilleures places en ayant pris soin la veille d'effectuer un toilettage complet du véhicule à vendre. Pour accéder au marché qui se tient les jeudi et vendredi, les vendeurs doivent s'acquitter de la somme de 400 DA par véhicule, depuis voilà trois semaines, au lieu de 300 DA auparavant, mais l'organisation à l'intérieur laisse à désirer. On y trouve de tout, jusqu'aux servitudes annexes qui vont avec ce rassemblement et qui consistent en des vendeurs informels mais aussi ceux qui proposent des pièces détachées et des accessoires flambant neufs. De prime abord, on a l'impression que les voitures de marque française sont les plus nombreuses. L'officialisation de la suppression du crédit automobile décidée à la faveur de la loi de finance complémentaire 2009, a provoqué un rush sur les voitures d'occasion et les prix ont augmenté d'une manière significative, selon les spécialistes.Les contacts entre vendeurs et acheteurs commencent par des commentaires sur l'âge du véhicule, sa qualité, le kilométrage et l'état général de la carrosserie avant d'aborder le volet prix. Ce sont les voitures Peugeot du modèle 207 et 307, séries 2004 à 2008 qui tiennent le haut du pavé. Elles sont proposées de 900 000 à 120 000 DA. Par contre, des Renault Mégane mises en circulation entre 2002 et 2004 sont vendues entre 700 000 et 900 000 DA. Des voitures de marque Wolkswagen Golf série 5 des années 2004 à 2006 coûtent entre 1 200 000 et 1 400 000 DA en fonction des options et de l'état de la carrosserie. Les moins nantis qui cherchent quelque chose de plus modeste trouvent aussi leur compte. L'espace réservé à ces véhicules bas de gamme est communément appelé « El Khourda » (la ferraille) et situé à l'écart des voitures de luxe. On y trouve des véhicules à la portée de toutes les bourses depuis le Peugeot 205 immatriculée dans les années 1990 et vendue entre 300 000 et 400 000 DA et la Renault 4 cédée en dessous de 200 000 DA. Les marques asiatiques sont également présentes surtout les petites citadines telles la Hyundai Atos, très prisée sur le marché et dont le prix oscille entre 600 000 et 750 000 DA en fonction des options et de la date de première mise en circulation.Mais le haut du pavé est tenu incontestablement par l'espace des voitures de luxe du style Mercedes ou la 4X4 Touareg ou Toyota dont les prix donnent des frissons. Certains véhicules haut de gamme se négocient autour de 4 000 000 DA. Cependant, l'observateur averti aura constaté que durant la matinée, très peu de véhicules en particulier concernant le haut de gamme se vendent. Les transactions sont effectuées selon le procédé appelé « tebreze », mot tiré vraisemblablement de celui français « reprise », qui consiste en l'échange de véhicules avec un complément différentiel financier estimé par rapport à la valeur du véhicule échangé. Vers midi, la chaleur aidant, le marché commence à se vider. Certains partent avec leurs nouvelles acquisitions ou bien versent un arrhes non remboursables en cas de désistement sur le véhicule acheté.
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