La supply chain au service du développement de l'entreprise (audio)

La supply chain ou chaîne logistique représente un pôle stratégique des entreprises puisqu'elle englobe l'ensemble du processus de production : de l'approvisionnement à la livraison finale en passant par la fabrication, le stockage et la distribution. Bien maîtrisée, elle soutient la croissance de l'entreprise et assure donc sa rentabilité, ont démontré les conférenciers d'Ernst & Young lors d'une rencontre organisée aujourd'hui à Alger sur le thème « Supply chain, mieux prévoir pour mieux planifier et réduire les coûts».
Face à une économie algérienne en pleine croissance, les entreprises du pays ne cessent de grossir au risque de devenir inefficientes si elles ne changent pas de dimension, a mis en évidence Ahmed Lateb, directeur au bureau d'Alger d'Ernst & Young pour qui la supply chain représente le « c'ur du réacteur » de l'entreprise.
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Première étape, la prévision. « Pour avoir une meilleure compréhension du marché, il s'agit de l'anticiper en décryptant les mécanismes de demande », explique Antoine Tokplo, manager Supply Chain au sein du bureau d'Ernst & Young de Paris. Grâce aux outils statistiques et à des données fiables et propres, l'entreprise établit un plan de prévision qui va permettre de planifier les actions des différents maillons de la chaîne à savoir les fournisseurs, producteurs, distributeurs et clients. La planification représente donc la seconde étape indispensable à une bonne maîtrise de la supply chain, poursuit Antoine Tokplo.
La planification nécessite de mettre en place une collaboration entre les différents acteurs de la supply chain, souligne de son côté, Ahmed Lateb. C'est la seule manière d'établir une solution gagnant-gagnant, déclare-t-il en prenant pour exemple les pratiques mises en place dans la filière du ciment, « très sensible » du fait de la volatilité des prix qui aboutissent à une distribution déstructurée.
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Limites du logiciel Excel
« Avoir les bons outils est un préalable nécessaire » a par ailleurs souligné, Antoine Tepko qui a insisté sur les limites du logiciel Excel. Limites intrinsèques tout d'abord du fait de la limitation du nombre de colonnes et de lignes, a-t-il souligné. « Excel ne permet pas de gérer les volumétries typiques de certaines supply chain à savoir 10.000 produits, 1.000 clients, 100 ressources production et 500 fournisseurs ». Pour Antoine Tepko, la mise en place d'un ERP, entreprise ressource planning, constitue actuellement l'outil le plus adapté aux entreprises car il permet « d'avoir des données plus fiables au cours du temps » et « inclut tous les éléments financiers ».
Face à une offre qui ne cesse d'augmenter et à une concurrence de plus en plus nombreuse, les entreprises algériennes auront l'obligation de s'adapter dans les années à venir si elles ne veulent pas disparaître. Pour cela, la professionnalisation de la distribution est une nécessité, a conclu Ahmed Lateb.
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