la suite l’amour la haine et la souffrance, Page 54

- Ne dite pas ça Monsieur, je ne suis qu’un citoyen parmi d’autres qui essaye de rendre service au mieux de lui-même.



- Un citoyen avec un uniforme de douanier…



- Un uniforme n’est que un vêtement parmi d’autre, je suis un citoyen algérien avant tout. Dites-moi quel est votre problème Monsieur ? Pourquoi parlez-vous avec une telle tristesse remplie de haine ?



- J’ai la malchance d’être un immigré qui a sacrifié sa vie pour faire vivre sa famille et ses enfants et aider son pays. Maintenant je suis un homme méprisé et oublié qui semble de trop sur cette terre qu’il a tant aimé et qu’il aimera toujours même au delà de cette vie.



- Quel est votre nom Monsieur ?



- Idir Monsieur.



- Monsieur Idir mais d’où venez-vous ?



- De France Monsieur.



- Vous ne m’avez pas bien compris.



- Monsieur je ne sais ni lire, ni écrire, que ce qu’il y a à comprendre.



- Monsieur Idir, Vous voyez les gens qui font la chaine la bas ?



- Oui ?



- Faite la chaîne derrière eux, faite vous remplir votre carte et donnez 20 francs. Le chef vous métrât sa signature et vous passerez la douane.