La Suède propose d'accompagner la certification des entreprises algériennes selon la norme ISO 26000

La Suède souhaite signer avec l'Algérie un mémorandum d'entente sur les modalités d'accompagnement de la certification des entreprises algériennes selon la norme ISO 26000, dont le c'ur est la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), c'est-à-dire le respect des droits de l'homme, des droits des travailleurs et de l'environnement.
La « Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) » a été le thème d'un séminaire algéro-suédois tenu aujourd'hui jeudi à l'hôtel Sofitel d'Alger. Un nouveau concept dans le monde des affaires que la Suède veut promouvoir en dépêchant dans la capitale algérienne son ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Gustav Ahlsson.
Le responsable suédois a assuré que la Suède était disposée à accompagner la certification des entreprises algériennes selon la norme ISO 26000 relative à la RSE. Elle est favorable, a-t-il ajouté, à la conclusion d'un mémorandum d'entente qui permettrait d'identifier et de définir les modalités de cet accompagnement. « Les gens aimeront faire des affaires avec une entreprise qui assume ses responsabilités sociétales », a-t-il souligné.
Au total, 45 pays, dont plusieurs de la région Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA) comme le Maroc, la Tunisie et l'Egypte, ont déjà paraphé des mémorandums de ce genre avec la Suède.
Il est question, en premier lieu, dans la RSE, du respect des droits de l'homme, des droits des travailleurs et du développement durable, a expliqué Gustav Ahlsson affirmant que son pays est considéré comme une référence en la matière sur le plan international. La Chine, a-t-il dit, a commencé à adopter la démarche de la RSE en s'inspirant de l'expérience suédoise.
Ratiba Chibani, cadre au sein de l'IANOR (Institut algérien de normalisation), a rappelé que le RSE était devenue un critère de certification des entreprises après l'instauration de la norme ISO 26000, en novembre 2010, par l'Organisation ISO. Depuis, plusieurs entreprises algériennes publiques et privées ont engagé des démarches auprès de l'IANOR pour certifier leur conformité à cette norme d'application volontaire. Il s'agit de NCA Rouiba, Satim, Cevital, l'Entreprise nationale de canalisations (ENAC), Algérie Télécom et Antar Trade Condor.
Volvo, ABB, Ericsson... et les autres
Sur un autre plan, l'ambassadrice de Suède à Alger, Eva Emnéus, a indiqué lors de ce séminaire que les échanges commerciaux entre son pays et l'Algérie sont en croissance depuis 2008. Les exportations suédoises vers l'Algérie, du bois notamment, se sont chiffrées à 320 millions d'euros en 2011. La même année, l'Algérie a exporté vers la Suède pour une valeur de 120 millions d'euros.
Eva Emnéus a indiqué que les entreprises de son pays n'ont pas engagés des investissements importants en Algérie ces dernières années à cause de la règle des 51/49 régissant les IDE depuis 2009. « Beaucoup de sociétés traînent parce qu'elles ne savent pas exactement comment cela fonctionne avec (cette) règle », a-telle déclaré à Maghreb Emergent.
Selon l'ambassadrice de Suède à Alger, les entreprises suédoises sont particulièrement intéressées par des projets dans les secteurs des transports, de la construction et des télécommunications. Plusieurs grandes compagnies suédoises sont installées ou représentées en Algérie, a-t-elle ajouté, citant Volvo, Scania, Tetra Pak, Ericsson et ABB.
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