La structuration du parti d'abord, les élections ensuite Tour de siège - Au siège du PJL

Fraîchement agréé, le Parti pour la justice et la liberté (PJL) prépare timidement les prochaines élections législatives. Au siège du parti, sis au 23, Boulevard Zighout-Youcef à Alger centre, la formation de Mohamed Saïd est loin d'être gagné par la fièvre électorale. Le siège ne diffère pas de ceux des autres formations. Il est composé du bureau du président, du secrétariat ainsi que celui de la cellule de communication. Ici, les tâches entre ces services sont strictement partagées. Ainsi, le secrétariat s'occupe, entre autres de l'orientation des postulants, de préparer les formulaires de candidatures. Pour sa part, la cellule de communication est chargée d'élaborer une stratégie de communication, la mise sur pied d'un plan pour l'utilisation efficace des moyens de communication. Zoubir Hadjaidji, membre de cette cellule, s'est déjà penché sur tout ce qui a été écrit et relaté dans la presse du jour. Des titres de journaux déposés pêle-mêle sur la table. M. Hadjaidji procède au découpage d'articles. Rien n'est laissé au hasard. « C'est notre travail. Il faut suivre de plus près les écrits de la presse et être au courant de la manière la plus détaillée de ce qui se dit sur notre formation, mais aussi sur les autres partis concernés par les élections », dit-il. Bref, un travail de fourmi est en train de se faire aavant le jour « J ». Pour lui, le rythme de travail passera à la vitesse supérieure au fur et à mesure que le rendez-vous électoral approche. Entre-temps, les formulaires des candidatures sont confectionnés. Une bonne partie est déjà distribuée au niveau local. Des centaines de fax et de CV parviennent quotidiennement au siège. Cependant, le dernier mot revient au parti qui procédera au tri. Les listes finales des candidatures seront confectionnées, selon deux paramètres bien spécifiques : compétence et ancienneté. Le siège a eu droit, également, à des visites des citoyens et autres militants venus s'informer plus sur le programme du parti. Un programme en phase de préparation, nous dit-on. C'est le cas d'un groupe de six militants venus de Tiaret pour comprendre les mécanismes des candidatures. « Je suis venu pour mieux connaître le parti, son programme et sa philosophie », affirme, pour sa part, ce jeune arrivé de Skikda. Il soutient que militer au sein d'une entité est un choix difficile qui nécessité réflexion. Rencontré sur les lieux, le chargé de communication, Mustapha Hemissi, indique que le parti ne fait pas des prochaines élections une fixation. En clair, le parti ne compte se présenter qu'au niveau des wilayas où il est fortement ancré. Pour lui, l'importance sera accordée plutôt à la structuration de la formation, nouvellement agréée. « Notre position est réaliste. Ce n'est pas du jour au lendemain qu'on va concurrencer les grosses cylindrées. Nous sommes encore en phase de constitution. Nous tenons à ce que cet édifice soit mené à bon port. Notre objectif reste la construction d'un vrai parti, sérieux et responsable qui aura son mot à dire à l'avenir », indique-t-il, non sans souligner que le facteur temps a eu à jouer un mauvais tour au PJL. « Les pouvoirs publics ont mis beaucoup de temps pour l'octroi d'agréments aux nouvelles formations. Ce retard n'est pas sans générer des désagréments, notamment la manière avec laquelle on compte prendre part à cette élection », explique-t-il. Celle-ci, selon ses dires, revêt une importance capitale sur le plan politique.