Algérie

La stratégie à long terme fait défaut



Relevant un retard flagrant dans l'exécution des textes régissant le plan de relance économique, lors de son passage sur les ondes de la chaîne 3, Adel Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des petites et moyennes entreprises, est revenu sur les conséquences lourdes qui ont affecté des milliers de ménages algériens. Dans ce sens, Bensaci évoque l'impératif d'une continuité dans l'action «on doit dépolitiser cette action de l'Exécutif pour qu'il y ait cette continuité, c'est le message que nous adressons à nos partenaires et au monde économique». Plus précis sur les actions à mener et sur le respect des propositions adressées au nouveau ministre Adel Bensaci, est longuement revenu sur le décret régissant l'activité de la sous-traitance, rappelant que ce dernier avait répondu à certaines attentes des sous- traitants, dans la mesure où ces derniers bénéficient désormais, d'une exonération de la TVA et des droits de douanes sur l'achat d'intrants. Ce qui se répercute positivement sur leur trésorerie. À ce sujet, Bensaci évoque l'importance d'une réorganisation, qui s'articule autour de l'application de ce décret, «c'est cette continuité dans l'action que nous recherchons. Il s'agit surtout de mettre en place une stratégie, une ligne directrice, qu'on aurait à suivre, nous les chefs d'entreprises, à travers les espaces intermédiaires, mais aussi l'Exécutif, également». A ce titre, l'invité de la radio, préconise de «développer l'ingénierie indispensable à l'intégration, trouver une solution aux barrières d'entrée de nos entreprises sur les marchés à travers la pré-qualification et en ce qui concerne la certification, il serait plus judicieux, au lieu d'aller vers le massif, de prendre des champions nationaux qui sont déjà matures et les accompagner vers la certification. Ce triptyque permettra au courant de l'année, aux entreprises, d'accéder à leurs marchés, d'alléger les charges des groupes activant dans les hydrocarbures et l'énergie. Il faut savoir qu'une intégration de l'ordre de 500 millions de dollars, c'est plus de 360 entreprises sauvées, de 500 entreprises et 100000 emplois créés».S'exprimant sur la situation du secteur de l?automobile, le président du Cncpme, estime que «pour récupérer les emplois perdus, il faut redémarrer immédiatement, d'autant plus que les infrastructures et les compétences existantes, permettent un redémarrage effectif dans les 6 mois. Le processus tel qu'il est actuellement, en l'occurrence l'installation des commissions et le traitement des dossiers des nouveaux demandeurs d'agréments, dont certains ont déjà obtenu leurs agréments et peuvent relancer leurs activités, est une démarche intéressante qui nécessite une accélération pour arriver à l'aboutissement.
Interrogé sur l'assainissement du foncier industriel, Bensaci parle de problèmes récurrents, qui restent des obstacles pour l'investissement «il faut améliorer le climat des affaires et l'assainissement du foncier industriel ce n'est pas uniquement la récupération des biens mal acquis, mais il s'agit de se pencher sur l'état des zones industrielles qui sont dans l'imbroglio depuis les années 1980. La décision du président de la République de transférer leur gestion aux APC est une très bonne action, mais il ne faudrait pas transférer une problématique d'une autorité à une autre. Donc un assainissement est nécessaire dés le départ, pour permettre aux collectivités de jouer sur leur compétitivité territoriale».
Concernant les effets de la dévaluation de la monnaie nationale sur l'économie nationale, Adel Bensaci à qualifié cette option d'«arme à double tranchant, qui, certes, permettra aux entreprises d'être plus compétitives à l'export, mais cela veut dire que tous les intrants seraient plus chers. Par contre, s'il y a de la valeur ajoutée à travers la transformation de ces intrants, on est dans les avantages de ce réajustement de la monnaie. Dans ce cas, il faut impérativement éviter les pertes de change qui ont engendré par le passé la disparitions de milliers d'entreprises.


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