Algérie

La stèle de la gratitude



La stèle de la gratitude
Hommage - Leur reconnaissant leur engagement envers la Guerre d'Algérie, une stèle à leur mémoire a été érigée à Alger et inaugurée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika en juillet 2000.
Un geste politique et symbolique fort. Située entre la place des Martyrs et l'entrée de la commune de Bab el-Oued, cette stèle se voulait réhabiliter les porteurs de valises méconnus de certains oubliés.
Un hommage à ces hommes et femmes épris de paix et de liberté, qui ont témoigné avec sacrifice et courage, pour la dignité du peuple français et l'honneur de la France, durant la Guerre de Libération nationale et qui ont soutenu sans relâche et dans la fidélité à leurs principes, le combat du peuple algérien pour son émancipation.
«Cette stèle réhabilite la mémoire de ces oubliés de l'Histoire, véritables héros et acteurs primordiaux de la Révolution algérienne.
Elle leur rend justice et fait écho à la plaque dévoilée par Bertrand Delanoë en octobre 2001 à Paris, sur le pont Saint-Michel, rendant hommage aux manifestants algériens morts le 17 octobre 1961.
L'Algérie se devait de rendre hommage aux Justes français qui se sont battus aux côtés des Algériens. Ils n'étaient pas nombreux mais ont fait preuve d'un immense courage. Pour moi, ils représentent l'honneur de la France.
Ils ont permis que dans cette guerre abominable, l'éclat de la France en tant que terre des libertés, mère des Révolutions et des valeurs du siècle des Lumières, ne soit pas totalement terni. Et ils sont des exemples pour notre époque qui manque cruellement de héros», a estimé à ce propos René Fagnoni dans un entretien à Afrik. Ce secrétaire général du Comité de groupe Socpresse-Le Figaro et ancien appelé, a ajouté : «Cette même stèle fait référence à tous les Français anonymes engagés aux côtés des Algériens. Et en particulier à Maurice Laban, à qui l'historien Jean-Luc Einaudi a consacré un ouvrage.»
René Fagnoni se souvient de tout. «Jeune appelé, j'ai été envoyé, pour briser mes velléités anticolonialistes, en Algérie de mars 1957 à mai 1959. J'ai été incorporé dès le premier jour dans le 7e régiment des tirailleurs algériens, stationné dans les Aurès et composé à 80 % de musulmans.
C'est dans cette région, près de Batna, que j'ai appris à aimer l'Algérie et ses habitants avec lesquels j'ai noué des liens très forts. J'ai vu ce qui se passait sur le terrain mais par bonheur, je n'ai jamais eu à participer à un engagement avec les combattants algériens», a-t-il raconté.
«C'est pourquoi aujourd'hui, j'ai autant de respect pour ces jeunes hommes et femmes français qui ont eu le courage de mettre en action cette phrase de Jean-Jacques Rousseau : ''Quand l'Etat perd la raison, l'insurrection est le plus sacré des devoirs''», a-t-il encore dit.


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