La station thermale de Bouhanifia tourne au ralenti

Considérée comme la capitale thermale de l'Afrique du Nord, les activités gravitant autour d'elle sont réduites en peau de chagrin.Si la vocation première de la wilaya de Mascara reste l'agriculture, il n'en demeure pas moins que la région exploite toutes les opportunités offertes principalement par Dame nature pour promouvoir d'autres activités liées à d'autres secteurs. Et, dans ce contexte, la wilaya met en exergue l'émergence des eaux thermales prolifiques pour accorder un intérêt particulier aux actions touristiques. À ce titre, la ville de Bouhanifia incarne à merveille le tourisme dans la wilaya de Mascara.
Eu égard à l'importance des ressources thermales découvertes dans les sous-sols de la région, le tourisme s'est développé à tel point que Bouhanifia a acquis le titre de capitale thermale de l'Afrique du Nord. En effet, et au fil des ans, les activités touristiques avaient pris de l'ampleur et presque tous les membres des résidants vivaient directement ou indirectement de ce secteur, autour duquel gravitaient d'autres activités. Même au-delà du territoire de la wilaya, car la direction EGTT qui gère la station thermale est implantée à Tlemcen, lui ouvrant droit à une manne financière. Outre les bains, les massages et les cures, les visiteurs se rendant à Bouhanifia empruntent le transport public, dorment dans les hôtels, mangent dans les restaurants et achètent effets vestimentaires, produits cosmétiques et autres souvenirs. Mais l'euphorie de tous les bénéficiaires de ces bienfaits s'est estompée depuis l'apparition du coronavirus, car toutes ces activités ont été stoppées net. Dès lors, ce sont des milliers de chefs de famille qui ont perdu leur emploi et sont venus grossir les rangs des chômeurs.
De ce fait, en un laps de temps relativement court, tout a basculé vers le néant pour cette population, car la ville est désertée de ses visiteurs, entraînant la fermeture de tous les établissements hôteliers, des cafés, des restaurants, des transports publics et des magasins, et ce, dans le but évident d'éviter la contamination de cette pandémie de Covid-19.
Depuis la date de l'instauration du confinement et la mise en application des mesures préventives, même les résidants s'abstiennent de sortir et les rares voyageurs transitaires découvrent une ville morte abandonnée par ses clients qui se bousculaient il y a quelques mois pour pouvoir prendre un bain ou une cure dans l'un de ses nombreux établissements. Néanmoins, les propriétaires des hôtels, bains, restaurants et cafés ne désespèrent pas et spéculent sur un changement résultant du règlement de la crise sanitaire que traverse le pays pour une éventuelle reprise de leurs activités, car ses effets sont durement ressentis.
A. B.