Algérie

«La stabilité est garantie par le respect des principes démocratiques» Le président de la Commission européenne clôture sa visite à Alger



«La stabilité est garantie par le respect des principes démocratiques» Le président de la Commission européenne clôture sa visite à Alger
Un mémorandum d'entente sur l'énergie entre l'Algérie et l'Union européenne a été signé, hier à Alger, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.José Manuel Barroso a qualifié le mémorandum sur l'énergie signé hier à Alger de «stratégique». Il a affirmé que «l'énergie est un domaine prioritaire dans le partenariat euroméditerranéen, car c'est un facteur indispensable pour la construction d'une zone partagée de prospérité et de stabilité».
Lors d'un point de presse tenu hier à Alger à l'occasion de sa visite, le président de la Commission de l'UE a estimé que «l'Algérie est un partenaire-clé pour l'Europe' Le gaz naturel est un enjeu majeur pour les deux parties et ce mémorandum est un cadre de coopération qui couvre l'ensemble des sujets d'intérêt commun dans ce domaine, à savoir les hydrocarbures, les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, la réforme du cadre législatif et réglementaire, l'intégration progressive de nos marchés de l'énergie, le développement des infrastructures d'intérêt commun, le transfert de technologie et le développement local». Réfutant l'idée d'un recul concernant l'accord stratégique sur l'énergie discuté en 2008 entre les deux parties, M. Barroso a précisé, sans entrer dans «les questions linguistiques», que «le contenu du mémorandum est stratégique, il s'agit d'un geste politique, diplomatique, signé au plus haut niveau. L'important c'est ce que l'on peut faire tout de suite. J'ai d'ailleurs invité la partie algérienne à participer à une réunion, qui aura lieu prochainement à Bruxelles, du Gas Combination Group, et en décembre une autre réunion regroupera tous les pays de la Méditerranée pour discuter des énergies renouvelables, notamment solaire, et essayer d'adopter un plan solaire pour toute la Méditerranée. Et sur ce plan, je crois que le mot de l'Algérie est important».
Outre la coopération énergétique, M. Barroso a évoqué, avec ses interlocuteurs algériens, l'évolution du dialogue politique bilatéral et a invité M. Sellal à prévoir une visite à Bruxelles. «La relation entre l'Union européenne et l'Algérie est forte et basée sur un respect et une confiance réciproques. L'évolution de cette relation s'annonce très prometteuse» dit-il, en notant un redéploiement positif avec la décision de l'Algérie de participer à la politique européenne de voisinage renouvelée.
José Manuel Barroso a souligné, dans sa déclaration liminaire, que l'UE «est très attachée à voir se développer une Algérie stable, une Algérie démocratique, une Algérie prospère». Il dit suivre avec beaucoup d'intérêt l'évolution des réformes politiques engagées et estime qu'«une société civile forte, une société où les femmes puissent jouer leur rôle, une société qui est à l'écoute de sa jeunesse est une société qui peut garantir la stabilité. Une stabilité qui dure est mieux garantie par des réformes qui respectent tous les principes démocratiques et de respect des droits de l'homme, le principe de la liberté d'expression et d'association». Une critique à peine voilée du responsable européen sur la teneur des réformes engagées par les autorités algériennes, lui qui a rencontré, lors de son séjour, des représentants de la société civile.
M. Barroso qui a eu des entretiens avec le Premier ministre algérien ainsi que d'autres membres du gouvernement et les présidents des deux Chambres parlementaires, a plaidé pour l'ouverture d'un dialogue politique sur la question de la circulation des personnes : «Nous voulons établir un dialogue sur la migration, la mobilité et la sécurité qui permettra des progrès concrets sur la mobilité des personnes, les visas et le contrôle aux frontières.» Ce dernier estime qu'il est possible d'arriver à une évolution positive, au-delà de la question de la sécurité des frontières. «Nous pensons qu'il est possible d'évoluer dans le sens d'une grande mobilité, par exemple, pour les jeunes, les étudiants, les chercheurs. Nous avons donc proposé d'initier un dialogue sur tout ce qui touche au contrôle aux frontières et souhaitons arriver à une solution, notamment sur la question des visas», affirme-t-il. Tout en soutenant l'accession de l'Algérie à l'OMC, M. Barroso note que l'UE est prête à accompagner les efforts en vue d'une intégration maghrébine, notamment sur le plan commercial. S'agissant de la coopération sécuritaire, il invite aussi à renforcer le dialogue, notamment sur la sécurité des frontières et la formation des personnes en charge de cette sécurité.


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