Algérie

«La stabilité d'un club est une garantie de la réussite»



Cherif Mellal, joue les prolongations mais aussi joue avec les mots sur les chaînes de télés privées : «Je suis un homme qui communique sans chercher à faire de la pub à mon club». Cette déclaration mesurée se veut simple, mais une mise au point à la fois, sur ce qui se trame en son encontre.Il n'a pas attendu que le débat s'enflamme pour étaler les principaux sujets pour rappeler que «l'objectif recherché au lendemain de son installation à la JSK (le 8 février 2018) était le maintien, d'une part, et d'autre part, faire quitter à ce club la culture de la rétrogradation qui menaçait ce grand club à chaque fin de saison». Il évoquera ses principaux objectifs dont celui qui est cher à ses yeux, en l'occurrence son projet sportif, «était considéré par grand nombre de personnes, y compris quelques médias, comme une poudre aux yeux... sauf qu'aujourd'hui, ce projet est palpable». Tout au long de l'émission riche en enseignement et information, il expliquera qu'il n'est pas et n'a jamais été un magicien sportif, «je n'ai pas de baguette magique, pour réaliser ce que nous projetons en une semaine ou en une année, ce qui est important est que nous sommes en avance par rapport aux autres clubs, je souhaite qu'ils fassent de même pour assurer la formation des jeunes, les pendre en charge et... rien n'est plus grand, plus fort, plus beau que de réussir ses projets» et d'ajouter, «la saison écoulée a été pour nous un mauvais souvenir. Depuis, nous avons misé sur des objectifs qui soigneraient l'image de notre club et je suis persuadé que sur ce plan, nous avons réussi, les joueurs vivent aujourd'hui des moments sportifs, sans bavures, et partagent ce plaisir avec les supporters qui viennent de plus en plus gonfler les rangs, et on est aussi le premier club à ouvrir les portes aux familles, voilà un événement purement sportif que nos stades devraient connaître parce que nous travaillons tous pour que le football renaisse enfin». Dans le registre de la gestion, l'on s'est étonné de la réussite qui était à l'agonie... Quel est le secret ' «La JSK se prépare pour décrocher des titres, pas dans l'immédiat. Ce n'est pas notre objectif immédiat, mais d'ici trois ans, nous pensons pouvoir réaliser ce que tout le monde attend de nous. Aujourd'hui, les premiers fruits sont là, nous sommes bien classés, la majorité des joueurs s'investissent, ils le prouvent sur le rectangle, et profitent du climat qui y règne dans ce club pour se former et surtout évoluer. Malheureusement, il y a des joueurs qui glissent, engloutis par cette drogue qui les désoriente, alors qu'ils font partie de cette force qui est une richesse sur le plan humain». Sur un autre volet, on aborda le volet de la critique : «On dit que Mellal n'est pas l'homme qui accepte la critique. Sachez, tout d'abord que je n'ai pas d'ambitions politiques ou quoi que ce soit, je dis que c'est à travers la critique objective qui nous avançons. La précipitation dans la prise de décision pour plaire est automatiquement vouée à l'échec. Nous refusons cette politique de séduction qui ne mène nulle part. Abordant le chapitre sa relation professionnelle avec quelques personnalités du sport, en l'occurrence le président de la FAF, de la LFP, du nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Serrar, de Omar Haddad, du président du COA, Boukelkal président de l'OM... il répondra, «je ne suis pas mauvais, mais réaliste, je veut que ce football change de mains, je le dis avec franchise, ces personnes n'apportent pas d'espoirs au football... N'oubliez pas que nombreux sont les présidents de clubs qui ont dénoncé l'irrégularité dans lequel il a été élu...» Ne pensez-vous que vos déclarations pourraient avoir de mauvaises répercussions sur l'image du club ' Répondant à cette question posée par l'animateur de l'émission, Mellal réagira en disant «vous êtes souvent la source des problèmes, vous êtes les champions dans l'art de manipuler les déclarations, je suis transparent, je suis venu pour travailler dans la transparence, encore mieux, je n'accepterai jamais de manger du pain noir, jamais au plus grand jamais, mon éducation me l'interdit... Je ne suis pas venu pour faire du business, acheter et vendre des joueurs, alors qu'il aurait été plus professionnel de le convaincre par son projet sportif... Nous avons apporté un souffle nouveau, je ne suis pas en train d'inventer ce qui n'existe pas, mais seul le terrain pourra me donner raison ou me condamner». Poursuivant ses réponses aux questions posées, le boss de la JSK dira «nous avons instauré un climat nouveau où les familles, pour la première fois, prennent place dans les gradins, participent à l'évolution de ce club qui était écrasé par l'ancienne équipe... Cela n'est que la consécration d'un travail sain, sans démagogie, un travail auquel prennent part directement ou indirectement les supporters qui retrouvent les chemins du stades du 1er-Novembre, jamais au plus grand jamais le stade n'a affiché complet, c'est la réussite qui s'exprime... On a libéré la JSK et avec cette liberté, ce sont les autres disciplines qui sont libérées?» L'image a le mérite d'une intéressante inversion de perspective, et la dimension citoyenne de la démarche qui met un peu plus en scène l'exemple qui mériterait d'être exploité par d'autres clubs, pourquoi pas. Une discussion qui a permis au boss de la JSK de rappeler que le football a besoin d'une véritable union des gestionnaires des clubs. «Nous devons laisser les joueurs jouer et nous gestionnaires, nous devons nous tenir par la main pour le bien de ce football.»


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