Les chauffeurs de taxi menacent d’une grève
La menace de grève générale est brandie, encore une fois, par les chauffeurs de taxi de la wilaya d’Oran et leurs collègues des autres wilayas de la région, venus forcer la main à leurs représentants syndicaux de la SNTT/UGTA pour mettre le holà au problème crucial des licences de Moudjahidin qui met en péril le devenir de la corporation.
C’est en effet le ras-le-bol général qui caractérisait les visages fatigués des chauffeurs de taxis lors de la rencontre forcée qui s’est tenue hier au siège du syndicat national des transporteurs et taxis d’Oran. Une réunion, suite à laquelle il a été convenu de provoquer une assemblée générale dans les deux ou trois semaines à venir et à laquelle seront présents l’ensemble des acteurs intervenants dont les représentants de la direction du transport, ceux de la direction des Moudjahidin et des institutions communales et de wilaya afin d’aboutir à une solution finale qui sortira la corporation des contraintes qui minent l’activité de transporteur dans son ensemble. Le grand litige qui a fait le mécontentement des taxis, est sans conteste le problème des licences et la surenchère qui tourne autour. Promesse a été faite le 29 avril dernier, lors d’une rencontre clôturée par un procès-verbal et qui a regroupé les responsables des Moudjahidin et les représentants des transporteurs sur la mise à disposition pour le 1er juillet 2008, de 600 nouvelles licences octroyées aux ayants droits et qui permettraient de dénouer la situation critique et suffocante dont laquelle se débat la corporation. «Nous ne comprenons pas ce volte-face de la part de la direction des Moudjahidin», dira un des chauffeurs de taxi qui était présent. A. Belkacem, un chauffeur de taxi venu de Tlemcen pour la circonstance affirme de son côté «Nous n’avons rien contre les avantages octroyés aux Moudjahidine mais nous voulons avoir affaire directement aux institutions officielles et ne plus avoir recours à la location de leurs licences». Un autre taxi à Oran affirmera de son côté, «une véritable spéculation se fait autour de ces licences et les ayants droits n’en veulent pas d’autres sur le marché pour laisser place à la spéculation sur les prix de leur location». Pour rappel, le litige qui existe entre les ayants droits et les taxis concerne surtout les ruptures unilatérales des contrats établis. Et ceci, dans le but de relouer ces mêmes licences à d’autres chauffeurs de taxis mais à un prix beaucoup plus élevé bien sûr. Les taxis tiennent à souligner que pour un bon nombre d’entre eux, ils ont signé des contrats depuis plus de 20 années et voilà que subitement ils se retrouvent face au spectre du chômage. Il se trouve, selon les représentants syndicaux, que le problème est national et qu’en plus du problème crucial de la licence, d’autres problèmes et pas des moindres mettent en péril tout l’avenir de la corporation. Ainsi nous apprendrons que sur les 3.500 taxis que compte la ville d’Oran, 2.000 sont en grandes difficultés financières et comme le dira un des transporteurs présents à cette rencontre «Bientôt, nous serons tous des transporteurs clandestins». Ceci en précisant que ce dernier interlocuteur avait derrière lui 25 années d’activité dans le domaine. Cela étant, le préavis de grève est maintenu au lendemain de la tenue de l’assemblée générale attendue dans les deux ou trois semaines à venir après quoi une paralysie générale touchera à grande échelle l’ensemble des taxis.
Zitouni M.
les taxieur son eux même des spéculateur et des voleurs
djazz - sans - alger, Algérie
06/02/2011 - 11069
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Posté Le : 21/10/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com