Algérie

La spéculation dépasse l'activité commerciale



La spéculation dépasse l'activité commerciale
A l'initiative du président de la République dominicaine, Leonel Fernandez, l'Assemblée générales des Nations unies a largement débattu, le 11 avril, du problème de la volatilité excessive des prix des produits alimentaires. Les Etats membres ont attribué ce phénomène à la « financiarisation » des marchés agricoles et réclamé une plus grande transparence des opérations financières.Tout au long de la journée, les panélistes et délégations ont vite reconnu que la loi de l'offre et de la demande ne peut expliquer à elle seule la volatilité des prix des produits alimentaires. Ils se sont attardés sur le caractère néfaste de «la financiarisation» des marchés agricoles, à savoir la transformation des produits alimentaires en produit financier. «Parler de volatilité ne suffit pas. Il faut comprendre le fonctionnement du marché des produits de base et reconnaître à quel point il est dominé par les marchés financiers», a commenté Heiner Flassbeck de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Un marché fonctionne bien quand les activités commerciales représentent 70% et la spéculation, 30%. Or, aujourd'hui, nous vivons exactement la situation inverse, a alerté Michael Greenberger, professeur de droit de l'Université du Maryland. Mais la «financiarisation» est-elle vraiment le problème ' Non, selon Bruce Tozer, expert indépendant et courtier spécialisé dans les matières premières, qui a démontré, graphiques à l'appui, que l'instabilité des prix existe «avant même que les marchés financiers s'y intéressent». «La financiarisation» est bien réelle mais elle ne doit pas occulter la question fondamentale de l'offre, a acquiescé Jeffrey Sachs, professeur à l'Université Columbia. Une étude publiée en mars par la Cnuced, «The synchronized and long-lasting structural change on commodity markets: evidence from high frequency data» souligne que le trading de haute fréquence
«tradind hight frequence» (ndrl exécution à grande vitesse des transactions financières par algorithmes) a fait que les prix sur les marchés à terme américains se sont déconnectés des fondamentaux du marché (offre et demande) depuis la crise financière de 2008. En outre, elle souligne qu'il existe une corrélation de plus en plus grande entre les matières premières et les actions et que les contrats sont plus exposés à des soudaines et fortes corrections. Si le trading de haute fréquence serait responsable de plus de la moitié des transactions sur les actions aux Etats-Unis, il s'introduit de plus en plus dans les marchés énergétiques et agricoles grâce au développement du commerce électronique. «La stratégie de ceux qui sont impliqués dans les transactions fréquentes tend à renforcer la corrélation entre les actions et les matières premières. Nous ne disons pas que tout est spéculation et que les fondamentaux n'ont pas d'importance. Mais nous disons qu'ils ont tendance à avoir moins d'importance, sauf dans les cas extrêmes», indique l'un des auteurs du rapport, Nicolas Maystre.
Le rapport, qui examine notamment les contrats sur le pétrole WTI, le sucre, le blé, le maïs, le soja et les bovins vivants entre 1996 et 2011, conclut qu'il est de plus en plus évident que «la financiarisation des marchés des matières premières a un impact sur le processus de détermination des prix». Et selon, le rapport, ceci est important pour deux raisons. «Tout d'abord, il remet en question la stratégie de diversification et de répartition du portefeuille des produits de base poursuivis par des investisseurs financiers. Deuxièmement, il montre que les marchés des matières premières devenant financiarisés, ils sont plus enclins à des effets extérieurs déstabilisateurs».
A l'initiative du président de la République dominicaine, Leonel Fernandez, l'Assemblée générales des Nations unies a largement débattu, le 11 avril, du problème de la volatilité excessive des prix des produits alimentaires. Les Etats membres ont attribué ce phénomène à la « financiarisation » des marchés agricoles et réclamé une plus grande transparence des opérations financières.Tout au long de la journée, les panélistes et délégations ont vite reconnu que la loi de l'offre et de la demande ne peut expliquer à elle seule la volatilité des prix des produits alimentaires. Ils se sont attardés sur le caractère néfaste de «la financiarisation» des marchés agricoles, à savoir la transformation des produits alimentaires en produit financier. «Parler de volatilité ne suffit pas. Il faut comprendre le fonctionnement du marché des produits de base et reconnaître à quel point il est dominé par les marchés financiers», a commenté Heiner Flassbeck de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Un marché fonctionne bien quand les activités commerciales représentent 70% et la spéculation, 30%. Or, aujourd'hui, nous vivons exactement la situation inverse, a alerté Michael Greenberger, professeur de droit de l'Université du Maryland. Mais la «financiarisation» est-elle vraiment le problème ' Non, selon Bruce Tozer, expert indépendant et courtier spécialisé dans les matières premières, qui a démontré, graphiques à l'appui, que l'instabilité des prix existe «avant même que les marchés financiers s'y intéressent». «La financiarisation» est bien réelle mais elle ne doit pas occulter la question fondamentale de l'offre, a acquiescé Jeffrey Sachs, professeur à l'Université Columbia. Une étude publiée en mars par la Cnuced, «The synchronized and long-lasting structural change on commodity markets: evidence from high frequency data» souligne que le trading de haute fréquence
«tradind hight frequence» (ndrl exécution à grande vitesse des transactions financières par algorithmes) a fait que les prix sur les marchés à terme américains se sont déconnectés des fondamentaux du marché (offre et demande) depuis la crise financière de 2008. En outre, elle souligne qu'il existe une corrélation de plus en plus grande entre les matières premières et les actions et que les contrats sont plus exposés à des soudaines et fortes corrections. Si le trading de haute fréquence serait responsable de plus de la moitié des transactions sur les actions aux Etats-Unis, il s'introduit de plus en plus dans les marchés énergétiques et agricoles grâce au développement du commerce électronique. «La stratégie de ceux qui sont impliqués dans les transactions fréquentes tend à renforcer la corrélation entre les actions et les matières premières. Nous ne disons pas que tout est spéculation et que les fondamentaux n'ont pas d'importance. Mais nous disons qu'ils ont tendance à avoir moins d'importance, sauf dans les cas extrêmes», indique l'un des auteurs du rapport, Nicolas Maystre.
Le rapport, qui examine notamment les contrats sur le pétrole WTI, le sucre, le blé, le maïs, le soja et les bovins vivants entre 1996 et 2011, conclut qu'il est de plus en plus évident que «la financiarisation des marchés des matières premières a un impact sur le processus de détermination des prix». Et selon, le rapport, ceci est important pour deux raisons. «Tout d'abord, il remet en question la stratégie de diversification et de répartition du portefeuille des produits de base poursuivis par des investisseurs financiers. Deuxièmement, il montre que les marchés des matières premières devenant financiarisés, ils sont plus enclins à des effets extérieurs déstabilisateurs».




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