Algérie

«La souveraineté économique est le socle de la souveraineté nationale»



«La souveraineté économique est le socle de la souveraineté nationale»
«L'Algérie vit une révolution sociale tranquille», a déclaré la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) à l'occasion de la célébration, hier matin, du 21e anniversaire du parti à la salle Atlas, à Bab El-Oued.
Devant une salle archicomble, la secrétaire général du PT, après avoir évoqué le processus aboutissant à la constitution du Parti des travailleurs, en juin 1990, Louisa Hanoune a tenu à rappeler que son parti «est l'héritier du Parti populaire algérien (PPA)». La célébration de cette date a été l'occasion pour les responsables et les militants du PT de réaffirmer leur rôle politique dans la vie socioéconomique du pays et «pour la sauvegarde et la promotion des droits des travailleurs». «Cela s'illustre par notre opposition à la privatisation des entreprises publiques et l'accord d'association UE-Algérie, et notre lutte pour la préservation et le développement de l'outil de production nationale», a-t-elle indiqué. Selon elle, l'action de sa formation politique en soutien aux actions des travailleurs a certes enregistré «des acquis», mais beaucoup reste à faire au vu de ce qui attend le monde du travail, ce qui l'amène à saluer l'action de l'UGTA, dont le secrétaire général, M. Sidi Saïd, était présent parmi les invités nationaux et étrangers. A cette occasion, Louisa Hanoune a révélé qu'une étude minutieuse menée par l'UGTA a montré que «le SNMG ne doit pas être au-dessous des 35 000 DA», soulignant que Sidi Said lui a annoncé que «cette revendication sera au centre des travaux de la prochaine tripartite». Ce qui l'amène à revenir sur la dernière tripartie en réaffirmant «l'opposition» de son parti de voir «les charges sociales dans le secteur privé être du ressort de l'Etat» et de réaffirmer son objection de voir le secteur privé bénéficier des mêmes privilèges que le secteur public, d'autant plus que «les bénéfices du secteur privé n'alimentent pas le Trésor public». Elle affiche par la même occasion son opposition quant «à l'exonération ou même la diminution des taxes douanières pour le secteur privé». Soucieuse de la préservation de la paix sociale et de la légitimité des revendications des citoyens au logement et à l'emploi, la responsable du PT lance un appel au gouvernement «pour réquisitionner l'ensemble des logements vides», «instaurer une allocation chômage » ainsi que d'«une aide financière de soutien à la location de logements». Des propositions qui pour elle ne sont pas du domaine de l'impossible mais s'imposent au vu de la cherté de la vie. Suite à quoi, elle lance un autre appel en direction du gouvernement pour que l'entreprise ENGI soit «renationalisée» après avoir été privatisée à près de 66% au profit d'une entreprise allemande. L'ENGI, pour Mme Hanoune et M. Sidi Said, «a été le fleuron de cette activité d'approvisionnement en oxygène des hôpitaux nationaux et même vers l'étranger», alors que maintenant, le pays «importe de l'oxygène»' Ce qui l'amène à rappeler que la «souveraineté nationale passe par la souveraineté économique, loin de toute dépendance étrangère», d'autant plus que «le pays recèle des ressources humaines importantes en plus des richesses naturelles». Le secrétaire général de l'UGTA, après avoir réaffirmé qu'il fait siennes les revendications et l'action du PT en direction du monde du travail, a déclaré qu'il est important que «les rangs des travailleurs se resserrent». «Je ne suis pas contre le pluralisme syndical», a-t-il indiqué, ajoutant : «Je suis pour asseoir des passerelles de dialogue pour promouvoir les intérêts de l'ensemble des travailleurs.»


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