La source l'Ainceur n'Tala Yala menacée par la pollution

Alors que la saison des grandes canicules s'approche à grands pas, la source d'eau l'Ainceur n'Tala Yala, du village Ioufithène, à laquelle la population du versant ouest du chef-lieu de Tizi Gheniff recourt habituellement pour faire face aux pénuries d'eau potable, se trouve plus que jamais menacée par la pollution. Cette source a été polluée à cause des eaux usées évacuées dans la nature.Selon les habitants, les réseaux d'assainissement à l'origine de cette pollution ont été, certes, déviés mais son eau n'est pas limpide parce qu'il y aurait des infiltrations non encore identifiées. Selon le président du comité de village, la situation est d'autant plus inquiétante que les habitants n'hésitent pas à puiser l'eau de cette source en dépit des larves observées dans le réservoir. "Le danger est imminent surtout que nous sommes à l'approche des grandes chaleurs qui pourraient contaminer davantage cette eau. J'appelle tous les usagers de cette source à éviter la consommation de son eau jusqu'au jour où les services concernés se prononceront sur son cas", insiste-t-il soulignant que jusque-là aucun affichage n'est venu suspendre l'interdiction prise par les services concernés en avril 2018. Selon notre interlocuteur, des travaux ont été engagés pour la réhabiliter, mais ils n'avancent pas à la cadence attendue par les villageois.
La première opération de 3 millions de dinars est en cours. "Nous avons appelé à deux actions de volontariat pour aider l'entreprise. Malheureusement, il n'y a avait pas beaucoup de personnes volontaires à cause de la pandémie. Pourtant, c'est une source prisée non seulement par nos villageois mais aussi par ceux des villages environnants. Sans ça, nous avons réalisé quand même quelques travaux", explique M. Amar Laoufi, président du comité de village. Pour la deuxième opération accordée par l'hydraulique, elle n'est pas encore lancée à cause de la crise sanitaire, nous a-t-il expliqué. Précisant qu'il s'agit d'une enveloppe de 850 millions de dinars. "Je regrette que nous n'ayons pas eu à un droit de regard sur cette fiche technique même si nous l'avions toujours réclamé", confie-t-il encore.
À noter que l'Ainceur n'Tala Yakla est l'un des plus importants points d'eau dans cette région. C'est aussi une source séculaire et emblématique du village Ioufithène que le comité veut coûte que coûte sauvegarder. Mais aujourd'hui, les responsables du comité de village redoutent plus que jamais de la voir se transformer plutôt en source d'épidémie, notamment durant la saison estivale.
O. Ghilès