La source de Ras El-Oued, à Maâfa (Batna) rejaillit et redevient la destination privilégiée des jeûneurs

La source de Ras El-Oued, dans la localité montagneuse de Maâfa (Batna), dont les eaux rejaillissent de terre après dix ans de tarissement, est redevenue, tout naturellement, une des destinations privilégiées des jeûneurs en ce mois de Ramadhan.Cette source, nichée au c'ur d'une région qui ne manque pas d'atouts pour rivaliser avec tous les autres sites naturels qu'offre le massif des Aurès, est incrustée au pied de la grande falaise de Maâfa qui n'est accessible que par une sinueuse route asphaltée, taillée dans le roc des djebels Sidi-Messaoud et Theniet-Ennar.Tous ceux qui s'y rendent ne tardent pas à succomber au charme de ce superbe panorama dégageant fraîcheur et sérénité, avec ses magnifiques gorges et ses grottes troglodytiques, au bas duquel serpente un oued entouré de surfaces verdoyantes.Havre de fraîcheurSi certains jeûneurs se rendent à la source de Ras El-Oued pour passer des moments agréables et profiter de la nature, d'autres sont motivés par les bienfaits que l'on attribue aux eaux de cette source. Des eaux, dit-on, contenant des éléments minéraux bénéfiques pour l'organisme. De plus, lorsque le mercure se met à flirter avec les 40 degrés à Batna, la source devient un refuge pour des milliers de personnes en quête de fraîcheur.Il devient alors difficile, dans ces moments d'affluence, de s'aménager une petite place dans cet endroit féerique, sous les arbres ou à côté des petites sources jaillissant des rochers. Les lisières de la forêt entourant cette source se transforment en de véritables parcours pour les familles qui s'y rendent en grand nombre pour s'oxygéner et faire le plein de fraîcheur en ses journées torrides.Les gens de la région se déplacent, depuis des années, vers Ras El-Oued, surtout pendant le mois de jeûne, pour chercher l'eau de cette source, vu les multiples vertus qui lui sont attribués. Une pratique qui a pris de l'ampleur ces dernières années pour cause de coïncidence du mois sacré avec l'été.La source est prise d'assaut par des groupes de jeûneurs qui y viennent individuellement ou en famille, prenant patience dans une longue file d'attente pour s'approvisionner en eau naturelle.D'autres personnes passent le plus clair de leur journée dans cet endroit, loin du bruit de la ville. Une façon de fuir la chaleur suffocante qui sévit dans la région. Quelques uns n'hésitent pas à "plonger" dans les branches touffues pour se laisser aller à un petit somme réparateur.Rush sans précèdentL'engouement pour l'eau de la source de Ras El-Oued ne s'est jamais démenti depuis le premier jour du ramadhan. De longs cortèges de voitures transportant adultes et enfants, se dirigent, dès la fin de la prière du Dohr, vers cette source où ils se réfugient pendant de longs moments.Ils y affluent de tout le voisinage, notamment de la commune voisine d'El Kantara (Biskra), de Barika et du chef-lieu de wilaya, distant de 53 km environ. Une petite piscine construite à l'époque coloniale, à une centaine de mètres de la source, fait le bonheur des petits et des grands qui y barbotent tout leur soûl.Ayant choisi de passer leurs fins de journées en pleine nature, à l'ombre de la majestueuse falaise en forme de cheminée, des adultes, des groupes de jeunes copains, des personnes âgées ainsi que des enfants se pressent sur ce site pittoresque pour passer d'agréables moments à l'ombre des arbres avant de faire "le plein" d'eau et regagner ensuite leur domicile avant l'heure de l'iftar.Une façon pour de jeunes batnéens, de plus en plus nombreux, de rompre la monotonie de ces longues après-midi de farniente qui s'écoulent lentement devant la télévision ou dans les coins de rues.