Algérie

La source de la légitimité



Déterminé à poursuivre sa mission malgré les mesures votées par la Chambre des représentants (Parlement, basé à Tobrouk), le Premier ministre du gouvernement d'Union nationale, Abdelhamid Dbeibah, a rendu publique lundi sa feuille de route, sous le titre «Retour de probité au peuple». Convaincu que la solution politique passe par des élections proches, il promet des législatives en juin et une présidentielle à une date ultérieure.Selon lui, le Parlement actuel est responsable de la situation de crise en Libye. Le plan qu'il propose comprend quatre volets relatifs à la tenue des élections générales et à l'approbation de la Constitution, dans le sillage des législatives programmées en juin prochain. Il a clairement indiqué, dans une allocution télévisée, que ce plan vise à mettre un terme à tous les organes actuels, y compris le gouvernement qu'il dirige.
Le «retour de probité au peuple» consacre un volet initial au comité technique gouvernemental chargé d'élaborer un projet de loi électorale qui sera soumis au Conseil d'Etat, basé à Tripoli, et à la Chambre des représentants et devra être approuvé dans un délai de deux à quatre semaines, tout au plus, soit d'ici le 14 mars.
Au cas contraire, il sera fait référence à la loi de 2021, voire celle de 2012, pour couper court à toute tentative d'ajourner ou d'annuler les législatives telles que prévues. Le second volet s'attarde sur le lancement du processus électoral selon un calendrier défini par la Haute Commission électorale, le gouvernement et le Conseil présidentiel et il propose également une mise à jour du fichier des électeurs.
Quant au troisième volet, il porte sur l'organisation d'un référendum relatif au projet de Constitution, conformément à l'accord de Hurghada tandis que le quatrième et dernier volet traite de l'option électronique du scrutin pour parer aux tentatives de sabordage de la consultation qui devra se faire sous la supervision internationale.
Il semble que Dbeibah ait envisagé toutes les possibilités et c'est pourquoi il a appelé le Parlement et son président, Aguila Saleh, proche du maréchal Khalifa Haftar, à soutenir sa proposition dans la mesure où elle met fin au cas de force majeure et porte en elle la condition d'une sortie de toutes les factions actuelles hors du champ politique. Arguant de la nécessaire confiance du peuple libyen et de son impatience à choisir ses représentants dans des élections crédibles, Dbeibah met en garde contre toute tentative de rééditer les manoeuvres précédentes visant à voler au peuple libyen sa souveraineté et son droit au suffrage librement exprimé. Et c'est avec une véritable profession de foi qu'il a parachevé son message au peuple libyen. Le Premier ministre a conclu son allocution en disant: «Oui aux élections législatives, car la loi est promulguée, elle existe et n'exclut personne. Elle mettra fin à toutes les institutions actuelles, y compris ce gouvernement, redonnera confiance au peuple, assurera la formation d'un gouvernement élu, elle renouvellera la légitimité parlementaire et elle mettra fin à l'ingérence étrangère.»


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