«La Sonelgaz est en mesure de produire jusqu'à 10 000 mégawatts cet été»

Le Groupe Sonelgaz a clôturé l'exercice 2011 avec moins de 10,7 milliards de dinars comparativement à l'exercice 2010 qui était de 216 milliards de dinars.
Le déficit cumulé est de près de 19 milliards de dinars, selon Nourredine Bouterfa, directeur général du Groupe. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le directeur a indiqué que la tarification demeure la principale raison de ce déficit. M. Bouterfa a ajouté que depuis 2006, tout a augmenté sauf les prix des prestations assurées par son groupe qui sont restées gelés. Rien que pour l'année 2011, il y a eu pas moins de 50 milliards de dinars à gagner en raison de cette tarification qui a stagné. Un manque à gagner que devait aller récupérer la Sonelgaz par la révision de la tarification et non par des emprunts bancaires, a tenu à souligner Nouredine Bouterfa. Les investissements de la Sonelgaz en 2011 sont estimés à plus de 215 milliards de dinars pour un chiffre d'affaires à l'intérieur du Groupe de plus de 192 milliards de dinars, selon Bouterfa qui a précisé que «l'on investit plus que les revenus internes». Les créances de la Sonelgaz sont de l'ordre de 39 milliards de dinars au dernier exercice dont près de 15 milliards de dinars sont détenus par des institutions publiques et le reste par le privé. Il a indiqué à ce propos que le recouvrement des créances ne réglerait pas «les problèmes structurels» du Groupe mais juste «un exercice». Abordant les pertes de la Sonelgaz, il les a estimées à plus de 10 milliards de dinars par an, dues à la fraude et aux piratages sur les réseaux mais aussi à une gestion inefficiente qui avoisine les 20 % de ces pertes. Les énergies renouvelables auront une cagnotte de 25 milliards de dollars d'ici 2030, a indiqué Nourredine Bouterfa qui a expliqué qu'à l'horizon 2022 sur les 17 000 Mégawatts d'énergie électrique à produire, 4 000 seront renouvelables. En prévision de l'été prochain, le PDG de la Sonelgaz a annoncé avoir pris des dispositions pour faire face à une demande pouvant atteindre les 10 000 mégawatts sans écarter la survenue des coupures et voire même d'un black out. Il a également fait part des difficultés auxquelles pourraient faire face cet été les régions du Sud-ouest du pays à cause du retard de réalisation du programme d'urgence de renforcement de l'alimentation en énergie électrique et ce, pour plusieurs raisons notamment les oppositions de riverains aux passages des lignes de transport.