Algérie

La solution réside dans le dessalement



Le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, a annoncé, hier, le lancement d'un plan d'urgence portant sur la réalisation de 71 puits dans le but d'anticiper un déficit pluviométrique.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Simultanément avec les inondations dont a été le théâtre, hier lundi, la wilaya de Jijel, le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, a assuré que des mesures ont été mises en place afin d'anticiper les risques de sinistres causés par les inondations. «300 milliards de Da ont été déboursés pour protéger nos villes des inondations», a-t-il souligné lors d'un point presse tenu en marge d'une visite d'inspection en compagnie du wali, dans la wilaya d'Alger. Il précise en outre que «856 points sensibles ont été recensés».
L'intensité des précipitations (75 mm de pluie en deux heures) serait, selon Arezki Berraki, «l'une des causes principales ayant provoqué des inondations dans la wilaya de Jijel». Il ajoutera que l'autre raison est le débordement des cours d'eau. «Par conséquent, la population qui vit à proximité est souvent la plus touchée par les inondations», soutient-il.
Cependant, ce dernier révélera dans le même contexte que les importantes chutes de pluie qui se sont abattues sur plusieurs régions ces dernières semaines ont permis de remplir à nouveau les barrages dont une grande partie est arrivée à un stade de sécheresse quasi totale. «Le taux de remplissage de ces derniers au niveau national a atteint 42%», affirme-t-il. Il rappelle que les niveaux atteints en 2020 «étaient très bas. Ils ne dépassaient pas le taux de 38%».
Arezki Berraki augure, à cet effet, une amélioration en sachant que les prévisions météorologiques annoncent de nouvelles précipitations dans les jours qui viennent.?Ce qu'il qualifiera de «bénédiction» pour les agriculteurs, en sachant que ces pluies sont propices à la culture des céréales. Il déclare, néanmoins, que malgré ces «prévisions», il faudra attendre la fin du mois de février pour faire une évaluation complète et précise sur la question.
Le ministre des Ressources en eau, accompagné du wali d'Alger, a, par ailleurs, visité plusieurs projets à Sidi-Abdellah ainsi qu'à Kouba. Il a dans ce sillage annoncé le lancement d'un plan d'urgence impliquant la réalisation de 71 forages d'eau d'ici fin février 2021. Ces puits contribueront à mettre en réserve une certaine quantité d'eau pour répondre aux besoins nationaux en la matière dans le cas où la pluviométrie enregistre un niveau bas dans les prochaines semaines.
Evoquant le manque structurel dont souffre l'Algérie en matière de ressources en eau, Arezki Berraki soutient que le recours aux eaux non conventionnelles est aujourd'hui «la seule alternative». Il soulignera d'ailleurs à ce propos qu'une nouvelle station de traitement des eaux a été inaugurée lors de sa visite à Sidi-Abdellah. Elle «est officiellement entrée en service».
La station en question produira 34 000 m3 d'eau toutes les 24 heures. Cette quantité pourra satisfaire les besoins des agriculteurs et pourra également être récupérée pour alimenter la population en eau potable, a-t-il précisé. Pour sa part, le wali d'Alger, Youcef Chorfa, a déclaré que «le recours au dessalement d'eau» serait la solution finale qui mettrait fin à la pénurie d'eau dont font l'objet plusieurs localités de la capitale. C'est pourquoi «de nouveaux programmes seront initiés dans ce sens après concertation», assure-t-il.
M. Z.


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