Algérie

La solution qu'attendent les Palestiniens



La solution qu'attendent les Palestiniens
Dès les premiers bombardements israéliens de Ghaza, le 8 juillet dernier, la communauté internationale avait été horrifiée par tant de cruauté qui ciblait les quartiers les plus peuplés, faisant à ce jour plus de 2.000 morts, en majorité des femmes et des enfants. Pourtant, cette barbarie n'était pas inédite à Ghaza, ville palestinienne rasée deux fois depuis 2010, et soumise depuis 8 ans à un criminel blocus qui a fait plus de victimes qu'une guerre des plus meurtrières. Il ne fait aucun doute que les Nations unies ont été sensibles à la tragédie des Ghazaouis. Qu'elles comprennent leurs légitimes revendications. Qu'elles partagent l'indignation exprimée à travers le monde réclamant la fin du génocide israélien à Ghaza et la fin des colonies juives en Cisjordanie. Exemple de solidarité sans faille avec le peuple palestinien, c'est la remarquable campagne de soutien à Ghaza, toujours en cours en Algérie. Elle est le fait unanime des citoyens et de la classe politique dans toute sa diversité. Sur instruction du président Abdelaziz Bouteflika, le soutien à la population de Ghaza a été multiforme. Il va de l'aide humanitaire à l'action politique permanente du gouvernement qui a mobilisé son appareil diplomatique afin de mettre sur la table ce qui est le fond du problème. La communauté internationale est mise devant ses responsabilités de « traiter le problème à la racine », comme elle l'avait promis au lendemain des premiers bombardements sur Ghaza. Or, si les louables efforts des médiateurs internationaux ont permis de marquer des pauses dans les affrontements entre les combattants palestiniens et l'armée de Netanyahu, chaque fois les combats ont repris aussitôt la courte période de trêve achevée. C'est la preuve évidente que le problème palestinien n'est jamais traité à la racine. Ce qui a été proposé par la médiation et que les Palestiniens ont accepté pour donner toute sa chance au cessez-le-feu, c'est l'observation d'une pause dans les combats. C'est-à-dire concrètement un retour à la situation d'avant-le 8 juillet. Un pas qui n'est pas accompagné de la moindre garantie que Benyamin Netanyahu ferait un autre dans le sens de la levée du blocus auquel est soumise cette partie du territoire palestinien depuis 2006. Il est impossible dans ces conditions d'espérer un cessez-le-feu durable. Les Palestiniens ont payé le prix fort, plus de 2.000 morts, pour mettre la communauté internationale devant ses responsabilités. Leurs résistants ont donné en même temps l'une des plus belles leçons de bravoure à Israël, infligeant les pertes les plus sévères à son armée, pourtant l'une des plus puissantes du monde. L'armée israélienne s'est d'ailleurs repliée vers ses positions arrière pour ne pas subir plus de pertes et continuer à massacrer à distance les populations civiles palestiniennes. C'est plus commode. La médiation internationale pourrait aboutir seulement si le problème du conflit israélo-palestinien est posé en ses termes réels. La fin du blocus et des colonies juives en Cisjordanie. Si cette double condition n'est pas observée ou reste occultée au profit d'une simple initiative de trêve prorogeable, il est certain que la médiation fera du sur-place, avec toutes les conséquences les plus dramatiques pour les populations civiles de Ghaza. Des pays européens agissent pour qu'un cessez-le-feu soit placé sous contrôle international. Cette initiative n'aurait de sens que si Israël commence déjà par accepter de lever le blocus sur la bande de Ghaza et que les Nations unies apportent la preuve que la Palestine constitue, malgré une conjoncture de guerre et de conflits complexes, la priorité de ses priorités. Or, il se trouve que les puissances ayant les moyens de faire pression sur Israël sont, comme chaque fois, occupées dans d'autres conflits où leurs intérêts propres sont menacés. En 2011, c'était la Libye, puis la Syrie et aujourd'hui de nouveau l'Irak. Ces zones de confit ont été montées de toutes pièces, à l'image de ce qu'a fait G. Bush avec l'invasion de l'Irak en 2003. Il s'avère clairement que l'objectif de l'ancien président des Etats-Unis était de compliquer la situation du Proche-Orient par l'instabilité des pays arabes voisins. Un projet qui cadre parfaitement avec les objectifs d'Israël. Voilà pourquoi Ghaza est encore sous embargo israélien. Voilà pourquoi les combattants palestiniens ont choisi de prendre les armes. Et de ne plus compter que sur leur propre sacrifice.




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