Algérie

La solution politique toujours privilégiée Repère



La solution politique toujours privilégiée Repère
Rien de particulièrement nouveau sur le front syrien, l'idée de solution négociée n'étant toujours pas abandonnée, accompagnée toutefois de menaces et, dans le même temps, l'intervention étrangère toujours envisagée. Une situation qui cadre avec les analyses des spécialistes de la guerre. Récusant les accusations d'utilisation des armes chimiques sous la menace d'une intervention américaine, elle-même liée au débat envisagé au Congrès US, et dans l'attente des conclusions de la mission d'enquête de l'ONU sur les armes chimiques, la Syrie relance l'idée de négociations. Elle l'a encore une fois fait savoir, hier à Moscou, et maintenu à cet égard une position de principe qu'elle développe depuis au moins le printemps dernier. Même si des nuances sont apparues, liées à ce que l'on appelle la réalité du terrain, qu'elle juge certainement en sa faveur. L'opposition en fait autant en faisant preuve d'intransigeance, brouillant les données.Ainsi donc, la Syrie est toujours prête à participer à des négociations de paix, ont affirmé hier les chefs de la diplomatie syrien et russe, lançant en quelque sorte un débat à distance puisque cette déclaration a été faite quelques heures avant l'intervention du président américain devant le Congrès pour convaincre de la nécessité de frappes contre le régime syrien.
Dans ce sillage, le chef de l'Etat syrien a multiplié les interventions pour s'adresser aux opinions publiques occidentales, sa plus récente sortie ayant eu pour cadre la chaîne de télévision américaine CBS. Les Etats-Unis doivent «s'attendre à tout» en cas d'attaque américaine, n'excluant pas l'usage d'armes chimiques «si les rebelles, des terroristes (...) ou tout autre groupe en possèdent». Ou encore que «c'est une guerre qui va contre les intérêts de l'Amérique. Pourquoi ' C'est une guerre qui va aboutir à soutenir Al Qaîda et les gens qui ont tué des Américains le 11 Septembre».
Sera-t-il entendu, surtout que, semble-t-il, le choix serait difficile pour ces derniers, la plupart d'entre eux étant opposés à l'idée même d'une nouvelle intervention à l'étranger ' Le régime syrien relance par ailleurs l'idée de négociation dans un habillage jamais connu auparavant en affirmant être «prêt à participer à une rencontre à Genève sans condition préalable», faisant allusion à l'organisation d'une nouvelle conférence internationale de paix dont l'idée avait été proposée, en mai, par Moscou et Washington mais qui, sérieusement compromise ces deux derniers mois, aussi bien le régime syrien que la rébellion soumettant leur présence à celle des autres, les uns et les autres voulant avoir un droit de regard ou alors envisageant au moins la période de transition d'une manière bien particulière. Ce qui a été dit hier est en ce sens fondamentalement nouveau dans la position du régime syrien. «Nous sommes aussi prêts au dialogue avec toutes les forces politiques syriennes qui veulent le rétablissement de la paix dans notre pays», a ainsi fait savoir son ministre, sauf que cette position, a-t-il fait savoir, changerait en cas de frappes.
Les Américains se déclarent, eux aussi, en faveur d'une solution politique. «Les Etats-Unis, le président Obama, moi-même et d'autres sont d'accord pour dire que la fin du conflit en Syrie requiert une solution politique. Il n'y a pas de solution militaire, nous n'avons aucune illusion à ce propos», a ainsi déclaré, hier à Londres, le secrétaire d'Etat américain. John Kerry a aussi déclaré que pour qu'il n'y ait pas de frappe, le régime syrien «pourrait restituer l'intégralité de son arsenal chimique à la communauté internationale» mais sans fixer véritablement d'ultimatum, comme l'a précisé le porte-parole du département d'Etat, et tout en se montrant persuadé qu'il «n'est pas prêt à le faire» et «il ne le peut pas». La solution négociée est-elle alors toujours
possible '


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