Algérie

La solution est dans la Constitution



On ne doit pas sortir des clous
Pour Boudjemaâ Souilah,«il est possible de reporter l'élection de 60 jours.
Les lectures fusent de partout. Le vide institutionnel dans lequel est plongé le pays donne du fil à retordre. Ça parle partout et à tous les niveaux.
Et maintenant que faut-il faire' C'est la question fatidique qui revient dans tous les débats. Dans les plateaux télévisés, dans les conférences, c'est le sujet vedette qui domine l'actualité nationale. Même le citoyen lambda est préoccupé par cette période où le flou plane à l'horizon.
L'expiration du délai de dépôt de candidature et l'absence de candidat potentiel annulent de fait l'échéance de juillet. Une situation qui complique davantage la crise politique que traverse le pays.
La solution est-elle dans la Constitution' forcément pas. Après les partis politiques, les experts en politique et en droit constitutionnel prennent le relais.
Les analyses se multiplient pour une éventuelle solution dans le cadre de la Constitution. Si les experts en la matière rejoignent les politiques sur le fait que la tenue d'une élection présidentielle en l'absence de conditions préalables est impossible, ils pensent qu'un report de l'élection est faisable dans le cadre de la Constitution. «La course derrière l'organisation de l'élection dans des conditions non objectives et non prêtes voire même sans candidats est inacceptable car c'est une démarche qui mène vers l'inconnu», soutient Boudjemaâ Souilah, spécialiste en droit constitutionnel. Pour lui, «il est possible de reporter l'élection de 60 jours, pour cause de non-réunion des conditions nécessaires pour l'organisation de l'élection». Autrement dit, le report de l'élection donne plus de temps pour réunir les conditions préalables. Cependant, une telle procédure «nécessite la mobilisation de tous les efforts et volonté des institutions en prenant en considération l'avis de la population en se référant toujours à l'article 7 de la Constitution». Le président de Talaie El Hourriyet, qui est avocat de formation et ancien Premier-ministre, Ali Benflis, a appelé en urgence à l'ouverture d'un dialogue pour une éventuelle sortie de crise.
«L'ouverture d'un dialogue pour dégager, dans les meilleurs délais, une solution politique consensuelle qui réponde aux aspirations du peuple et évite à notre pays un vide constitutionnel, politique et institutionnel, aux conséquences imprévisibles, au terme du mandat constitutionnel de la présidence de l'Etat, revêt une extrême urgence», a soutenu l'ancien chef du gouvernement. Pour lui, «l'objectif final de ce dialogue doit être l'élection du président de la République dans des conditions qui lui confèrent toute la représentativité, la crédibilité et la légitimité pour mener à bonne fin son mandat». Même avis partagé par la constitutionnaliste, Fatiha Benabbou. Dans un entretien express accordé à notre quotidien, ce professeur appelle à l'ouverture de concertation pour la création de la commission nationale indépendante chargée de la préparation des élections. S'appuyant sur les articles de la Constitution, elle explique que le chef de l'Etat peut, dans ce cas, convoquer, à nouveau, le corps électoral et fixer une nouvelle date pour l'élection présidentielle. Elle a rappelé que le mandat du chef actuel de l'Etat prendra fin le 9 juillet prochain.


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