Algérie

La solution doit être politique



le mouvement en cours pour une nouvelle République
Des milliers de personnes ont de nouveau investi la rue, hier, à Béjaïa pour exiger une solution politique à la crise, loin de la guerre des clans, qui ne profite pas au peuple.
Fidèles au rendez-vous hebdomadaire, des milliers de citoyens de Béjaïa sont descendus dans la rue pour demander le départ du système et de tous ceux qui le symbolisent. Sous le slogan générique «Système dégage», les manifestants ont arpenté les principales artères de la ville dans une ambiance de fête avec cet esprit pacifique habituel. De la Maison de la culture Taos Amrouche en passant par le siège de la wilaya et d'autres sites de la ville, la procession humaine avançait difficilement. Organisés en plusieurs carrés, les marcheurs sont restés dans le cadre traditionnel du mouvement né depuis le 22 février dernier.
Drapés de l'emblème national et identitaire, les manifestants étaient unanimes à scander des slogans favorables à une solution politique, rejetant de fait toutes les propositions avancées jusque-là, dont notamment l'organisation d'une élection présidentielle le 4 juillet prochain. «On ne peut pas aller vers une présidentielle avec des hommes décriés par la rue».
Pour le citoyen de Béjaïa, il faut d'abord que les «B», aujourd'hui aux commandes, partent pour que l'on puisse croire à une démarche palpable qui ne saurait être sans la désignation d'un gouvernement d'entente nationale, qui aura pour mission d'amender toutes les lois en relation avec l'élection. Il en est de même pour l'élection d'une Assemblée constituante qui aura à rédiger une nouvelle Constitution, qui dirigera l'action du futur président de la nouvelle République. A travers les slogans scandés et brandis sur des pancartes, les marcheurs de Béjaïa ont jugé «inopportunes» les dernières mesures judiciaires prises à l'encontre de certains opérateurs économiques.
On était loin d'un soutien quelconque à ces hommes d'affaires aujourd'hui sous le coup de la justice, mais pour une justice équitable qui ne saurait être menée que par un président démocratiquement élu. Le soutien à l'homme d'affaires Rebrab fut très insignifiant hier.
Les citoyens de Béjaïa ont refusé le jeu de la diversion, gardant jalousement le caractère unifié du mouvement; même les Makistes sont restés à l'écart, n'osant intégrer la marche que loin derrière, avec trois drapeaux.
A l'endroit du chef d'état-major, parfois conspué, il lui est demandé d'écouter le peuple qu'il dit soutenir depuis le début, à savoir concrétiser ses voeux d'une République débarrassée des voleurs et des corrompus. Bref, un 10ème vendredi pacifique et coloré, marqué par une mobilisation des grands jours, pour le départ du système et la naissance d'une nouvelle République démocratique, faite de liberté et débarrassée des préjugés créés par le système, pour diviser le peuple. Un peuple qui a retrouvé aujourd'hui son union pour reconstruire son pays.


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