Algérie - Terrorisme

«La solution à l'insécurité, ce sont les pays du Sahel qui doivent l'apporter»



«La solution (à l’insécurité), ce sont les pays du Sahel qui doivent l’apporter», a dit le ministre des Affaires étrangères, jeudi, sur les ondes de la radio Chaîne III. Mise à mal par des initiatives parallèles, l’Algérie a boycotté une rencontre d’experts de la lutte  antiterroriste du G8 le 14 octobre à Bamako. «L’Algérie n’a jamais dit que les pays qui ne font pas partie de cette zone n’étaient pas concernés. Si ces pays peuvent apporter leur aide, ils sont les bienvenus, mais ils ne peuvent venir s’implanter chez nous pour apporter la solution», prévient le ministre. L’invité de la Radio a évoqué avec emphase la poudrière du Sahel, les relations tendues et orageuses avec le voisin marocain, la nouvelle «lune de miel» avec la France, les dossiers du Sahara occidental, du Soudan… A propos des relations «tendues» avec la France, M. Medelci a clairement signifié qu’elles ont entamé une ère nouvelle : «Les situations tendues que nous avons vécues au cours des derniers mois ont laissé place à plus d’ouverture.» «Nos relations avec la France, a affirmé le ministre des AE, sont en train de prendre une nouvelle tournure, tel que souhaité par les deux parties.» Après les visites de Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, et, plus récemment, de Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice, M. Medelci annonce celle, prochaine, de Jean-Pierre Raffarin et la «désignation» de Mohamed Benmeradi comme son «vis-à-vis» au gouvernement pour les questions économiques. Contrairement à d’autres personnalités, l’ancien Premier ministre français, sans charge officielle, semble bénéficier des bonnes grâces d’Alger : «Nous sommes prêts à le recevoir prochainement, avec le ministre de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprises et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, pour examiner les questions économiques.»
Invité à réagir aux manifestations marocaines à la frontière algérienne, M. Medelci les a qualifiées de «provocation». L’Algérie «ne répond pas à la provocation et ne réagit pas en dehors des institutions responsables de la gestion de ses relations avec les pays voisins, particulièrement avec le Maroc», a-t-il indiqué. D’un ton ferme, un tantinet menaçant, le ministre a ajouté que si l’Algérie ne répond pas à la provocation, «cela ne signifie pas que nous n’avons pas la possibilité de faire passer le message. Nous pouvons le faire sans avoir recours à des porteurs de banderoles».
Quant au Sahara occidental, le ministre affirme que l’Algérie aborde la question avec une «très grande sérénité». «Parce que nous défendons les Sahraouis comme nous avions défendu, par principe, il y a plusieurs  années, Timor-Leste», a-t-il rappelé. 

 


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