Algérie

La solitude des montagnards



Plusieurs communes, notamment en Haute-Kabylie, sont toujours isolées. Dans la commune d’Aït Zikki, à 70 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, le calvaire des citoyens perdure encore en raison surtout des routes qui sont, de nouveau, bloquées.
«On n’a pas eu une journée de répit depuis deux semaines, et ce, avant de reprendre presque à zéro l’opération de déneigement. La situation est revenue comme aux premiers jours des intempéries. Il y a aussi le problème de gaz butane, une pénible épreuve pour la population», témoigne un habitant de cette commune perchée à plus de 1400 mètres d’altitude. Même topo à Illiltène, dans la daïra d’Iferhounène, qui a sombré une nouvelle fois dans l’isolement. Dans cette commune, plusieurs blessés ont été enregistrés. «Nous avons enregistré des blessés dus à des chutes car la chaussée est devenue très dangereuse avec le verglas. Il y a des personnes qui ont même eu des fractures», nous a expliqué Arezki Allik, adjoint au maire, qui ajoute que la circulation automobile est impossible sauf avec des véhicules tout-terrain que les propriétaires mettent à la disposition de l’APC pour évacuer les malades ou les blessés.
Les habitants de Tizit, un village situé à la limite de la wilaya de Tizi Ouzou avec celle de Béjaïa, font face à une nouvelle épreuve suite au retour de la neige.
A Aïn El Hammam, la situation est au même point. A l’exception de l’axe principal qui a été ouvert partiellement à la circulation, les villages comme Ouaghzen et Taourirt Menguellet sont enclavés.
Même chose dans d’autres localités où les citoyens sont mobilisés pour se prendre en charge et mener des opérations de déneigement, à l’image de ceux d’Iboudrarène ou Aït Reggane, dans la commune d’Agouni Gueghrane.
La pénurie de gaz butane persiste encore dans toutes ces localités. «Le citoyen doit passer deux nuits, au gré du froid glacial, devant le centre de distribution, pour une bouteille de gaz. Ce que disent les responsables concernés sur la disponibilité de ce produit rare est faux», clame un père de famille.
A Aghribs, le citoyen a dû, encore une fois, retrousser les manches pour sortir de l’isolement car, pratiquement, toutes les routes desservant les bourgades de cette commune sont bloquées par la neige.
Il faut rappeler que dans la même commune, un jeune de 27 ans, est décédé, en fin de semaine dernière, lors d’une chute mortelle alors qu’il participait au déneigement au village Aït Ouchène. 
 


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