La solidarité, le sport et l'école

Le dernier Conseil des ministres, réuni dimanche, a mis en exergue, entre autres, deux sujets d'importance. Le premier concerne l'allocation de solidarité sur laquelle le président Tebboune revient souvent dans ses déclarations pour démontrer qu'il tient à ce que l'ordinaire des citoyens dans le besoin soit amélioré. L'augmentation décidée dimanche n'est certes pas une fortune accordée au vu de l'inflation galopante et de la cherté de la vie, mais le chef de l'Etat a eu à expliquer que sa décision répond d'abord à l'obligation faite au pays de préserver la dignité des Algériens.L'allocation de solidarité reste une aide et non une rémunération pour un travail, ni un effort fait. Le soutien financier n'est pas énorme bien qu'il concerne plus d'un million de personnes, mais il a la faveur d'exister et la faculté d'être associé au soutien des prix des produits de première nécessité. La symbolique est importante et il serait déplacé de faire la fine bouche devant les efforts indéniables que font les autorités publiques pour amortir les effets désastreux de l'enfer du coût de la vie et qui fait des dégâts incommensurables à travers le monde entier.
Le deuxième point abordé dimanche en Conseil des ministres a trait au sport scolaire, préoccupation probablement tardive pour un retour à la normale. Il était, en effet, inconcevable que le sport dans le milieu éducatif, donnée fondamentale hier encore, soit devenu le parent pauvre de l'école. On devra sans doute d'abord se pencher sur les causes de la décrépitude d'une discipline qui faisait la fierté des milieux universitaires et scolaires et qui avant les études elles-mêmes constituait par ses sportifs bien des fanions de la célébrité. Elle était surtout une noble et bénéfique évasion pour une jeunesse soumise en permanence aux désastreuses tentations.
Des compétitions inter-lycées et du sport universitaire émanaient de vrais champions pour devenir de dignes représentants dans les compétitions internationales.