Algérie

La solidarité, la chaîne qui résiste aux aléas de la vie Croissant rouge, bénévoles, privés et collectivités veillent sur le f'tour des plus démunis



Par Karima Mokrani
Comme chaque année, et à l'occasion du mois sacré du Ramadhan, les initiatives se multiplient pour redonner au mot «partage» son sens véritable. Partage, compassion, solidarité, communion conviviale'et don de soi. Les restos de la rahma ouvrent leurs portes, partout dans le pays, dans les grandes villes comme dans les régions les plus reculées. De grands et de petits espaces à mettre au service des démunis, des sans-abris et des familles qui arrivent difficilement à subvenir au minimum de leurs besoins. Cela se fait, comme toujours, à l'initiative des collectivités locales, du Croissant rouge algérien (CRA) et très souvent, dans l'anonymat total, par des particuliers. Des individus et des groupes de personnes qui s'organisent, de manière fort admirable, pour réunir les nécessiteux dans un espace commun, façon de les mettre dans une véritable ambiance familiale.
Le Ramadhan sonne toujours comme un rappel à l'ordre à l'adresse de tous ceux qui oublient autrui et s'oublient eux-mêmes.
Les bénévoles du Croissant rouge algérien (CRA), toujours actifs sur le terrain, résistent comme ils peuvent pour faire face à la baisse des donations, en argent et en denrées alimentaires, ainsi qu'aux difficiles conditions de travail. Ils font montre de beaucoup d'engagement, de dévouement, de sacrifices et autres hautes qualités nécessaires pour maintenir la cohésion sociale et faire perpétuer l'esprit de solidarité. Ils sont là, malgré tous leurs autres engagements, pour rappeler la nécessité de se mettre au service d'un autre qui a besoin de leur aide, de leur soutien matériel et affectif. Les autorités locales, elles aussi, semblent poursuivre dans la même démarche adoptée, depuis un certain nombre d'années. Elles aussi ouvrent des espaces leur appartenant et offrent aux nécessiteux le repas contenant la chorba et ce qui va avec durant ce mois de Ramadhan. Le couffin du Ramadhan fait partie de la tradition, aujourd'hui bien ancrée, malgré tous les problèmes qui émaillent cette opération. Les scandales de détournement de couffins, de denrées et autres. Force est de reconnaître toutefois que l'ambiance n'est plus la même qu'il y a quelques années. Des restos ont disparu et des personnes qui s'y rendent aussi. L'intérêt porté à cette activité de bienfaisance s'amenuise et les appels répétés aux dons ne trouvent pas d'écho favorable. Les rumeurs sur les détournements des denrées et du couffin du Ramadhan qui se perd en chemin ont dissuadé beaucoup de s'impliquer dans ce genre d'initiative. Quand il y a don, c'est directement pour le voisin et dans la discrétion totale. Ça passe mieux et la conscience est tranquille.
K. M.


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