Algérie - Revue de Presse

La solidarité inexistante à Blida



Les SDF sans assistance Déambuler dans les principales artères de la ville de Blida n?est pas une promenade ou une flânerie.Les multiples étalages envahissant la voie publique avec des trottoirs qui ne sont plus l?apanage des piétons, le spectacle suscite des réactions diverses allant de la révolte au désintéressement total. Les nombreux SDF qui errent dans les rues ont un regard de méfiance envers tous ces chefs de famille aux mains pleines de sacs de provision, ces administrateurs et ces employés fréquentant les pizzerias, les snacks, les gargotes ou rentrant tout simplement chez eux. Faisant irrémédiablement partie du décor, ces hommes et ces femmes, souvent accompagnées d?enfants, n?ont pour litière pour nombre d?entre eux que des cartons d?emballage et une couverture plutôt douteuse. 18h30 - 19h30 : c?est le moment choisi pour « faire son lit » au vu et au su de tout le monde. Personne pour apporter un bol de soupe chaude. Les administrations sont fermées, les employés des services sociaux sont partis depuis plus de 3 heures, et les permanences en cette saison hivernale avec son froid vif perçant les os ne sont pas assurées ou sont tout simplement inconnues. Boulevards Laïchi Abdallah et Larbi Tebessi, rue Didouche Mourad, avenue Amara Youcef : des noms d?hommes célèbres ayant sacrifié leur vie pour une Algérie solidaire. Les musulmans pratiquants sortent des mosquées sans un regard vers celles et ceux qui ont élu domicile, pour diverses raisons, dans la rue. Les services de police tolèrent la présence, pour la nuit, de ces lits de fortune devant leurs véhicules de permanence. Ainsi une autre image semble faire partie du décor quotidien : il ne peut être imaginé un poste mobile sans la présence dans le voisinage d?un amas de cartons et couvertures qui serviront à la tombée de la nuit. Que prévoit la loi et comment inciter les multiples associations de bienfaisance à assurer des permanences de nuit afin d?humaniser l?administration ? Lors de la visite en septembre du Président de la République à Blida, cette même administration s?est arrangée, par on ne sait quel stratagème, à faire disparaître l?ensemble de cette catégorie de citoyens, revenus occuper l?espace au lendemain de la visite du premier magistrat du pays. Il est possible de les « choyer », de leur offrir un visage humain au moins durant ces semaines de grand froid.


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