Algérie

La Sogral évite la paralysie



En effet, la plus importante station du pays a connu une journée très calme, sans brouhaha et klaxons de bus. La majorité des transporteurs activant dans cette gare ont répondu favorablement à  l'appel de leur syndicat. «La grève est une réussite. 95% des transporteurs ont adhéré à  cette action», estime Mohamed Benkahla, vice-président de l'UNAT lors d'un point de presse animé conjointement avec des responsables de l'UGCAA et du syndicat des chauffeurs de taxis de la gare routière. En se réjouissant de la réussite de leur action, les syndicalistes déplorent l'attitude de la direction de la société de gestion de la gare (Sogral) qui a mobilisé des bus de transport urbain «pour casser leur action». «La direction était insensible à  nos revendications. Elle a même tenté de casser notre mouvement en mobilisant des bus de transport urbain que les voyageurs ont refusés», ajoute encore le porte-parole de l'UNAT. Pour les responsables de l'UGCAA, «cette action est symbolique». «Elle a pour but de dénoncer la gestion de la gare par la Sogral. Nous voulons alerter également les pouvoirs publics sur cette situation, car nous ne pouvons plus travailler dans de telles conditions», déclare Zouaï Rabah. Selon lui, les commerçants souffrent aussi des décisions de la direction de la Sogral. «Elle décide d'une manière unilatérale de doubler les prix des loyers, sans prendre en considération l'avis des commerçants», dénonce-t-il.   Peu d'impact sur les voyageurs
Les chauffeurs de taxi de la gare routière, eux aussi, ont rejoint le mouvement de grève à  la dernière minute. Ils veulent contester la concurrence déloyale imposée par les clandestins. «Il y a au moins 150 clandestins qui travaillent à  la gare sans àªtre inquiétés», dénonce un responsable de ce syndicat. Mais malgré l'importance de la mobilisation, le service a fonctionné. La direction de la Sogral a mobilisé des bus privés et publics pour assurer le transport des voyageurs vers toutes les destinations. «Il y a des bus pour toutes les destinations. Depuis ce matin (le responsable a été rencontré à  11h, ndlr), nous avons transporté plus de 2000 passagers. Le service fonctionne d'une manière ordinaire», explique Maloufi Mohamed, directeur d'exploitation de la Sogral.
Pour la restauration, la direction de la gare routière a fait appel à  une filiale de la SNTF (Restaurail). Selon lui, les revendications des protestataires ne tiennent pas la route, d'autant plus que l'augmentation des prix reste dérisoire. «Ces tarifs sont restés figés depuis 2004. On ne peut pas continuer à  pratiquer le même prix au moment où ceux des transporteurs ont été majorés de 40 à  100% pendant cette période», explique-t-il. Le différend reste pour le moment sans solution. Les deux parties s'échangent des accusations. Alors que les protestataires dénoncent le refus de dialogue par les responsables de la Sogral, ces derniers affichent leur disponibilité à  négocier. «Nous les avons rencontrés samedi soir. Mais ils (les contestataires) refusent de dialoguer d'une manière sérieuse», précise Maloufi Mohamed. «Nous restons toutefois disposés à  dialoguer avec nos partenaires. Mais il faut que ça soit un dialogue constructif», ajoute-t-il. De leur part, les protestataires exigent toujours la satisfaction de leurs revendications, en particulier l'annulation des augmentations des pris d'accès aux quais appliquées depuis janvier 2010.


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