Algérie

La Société Générale prête aussi aux étudiants



Convaincue par la vitalité du marché de la consommation et du crédit bancaire, la Société Générale Algérie (SGA) vient de lancer de nouveaux produits ciblant le marché de la formation, l’immobilier et les professions libérales. Les détails. «Ces nouveaux produits ne sont pas encore rodés et sont encore dans la phase du lancement», nous précise le responsable de la SGA Oran. En attendant la réaction du marché et la mise en place effective des mécanismes de prêt, le nouveau catalogue présente les trois produits comme des «offres» pouvant intéresser une plus grande clientèle que celle déjà acquise par les formules du crédit véhicule et du crédit «bien-être» entre autres. Pour le premier produit, il s’agit du crédit «Etudiant», visant à financer les formations spécialisées en Algérie ou les recyclages de cadres souhaitant parfaire leurs qualifications. Reste que, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le crédit vise une catégorie particulière d’étudiants, c’est-à-dire «celle des inscrits dans des écoles de formations spécialisées» particulièrement, précise notre source. Pour le moment, l’offre est limitée à des écoles privées — en attendant l’examen de quelques exceptions d’école publiques d’études supérieures par exemple - déjà plus ou moins listées et capables d’offrir de réelles opportunités de débouchés et d’embauches dans le marché algérien. Le financement se fait sur la base de conventions signées avec ces centres comme celle qui vient d’être paraphée à Oran avec l’INSIM (commerce) par exemple. Pour les cursus universitaires standards donc, il faut attendre «mais cela pourrait être le cas dans l’avenir».

Le nouveau crédit est possible sous deux formules distinctes, à savoir le prêt Etudiant «pur» en quelque sorte, c’est-à-dire ciblant le financement sur toute la durée des études, avec une période flexible de 6 mois de «grâce» après la fin du cycle en attendant que l’étudiant trouve un débouché professionnel, et le prêt pour des cadres de la vie active, déjà en poste mais désirant accomplir des stages de perfectionnement dans des écoles spécialisées. Pour la première catégorie, la condition de garantie majeure reste une «caution parentale» pour assurer le remboursement en cas de problème et une domiciliation des salaires avec l’avantage d’un crédit «bas» à 5% de coût. Pour la seconde, le crédit est consenti sur la base de la fiche de paie du candidat et ne peut dépasser donc les 30% de charge d’endettement sur la totalité du salaire. «Il est plafonné à 6,5% d’intérêt», nous précise-t-on.

Le second produit nouveau «offert» par la SGA est désigné par la formule «Pharmlook» et vise particulièrement les professions libérales et les candidats à son exercice. Il s’agit de «faciliter l’installation, les travaux d’aménagement ou d’équipement» d’une catégorie de diplômés qui veulent s’installer à leur compte.

Là cependant, si la liste est longue, les détails sont encore rares. «La formule ne va démarrer réellement que dans une semaine au plus tard», nous explique le responsable de la SGA Oran. Un premier communiqué de cette banque avait toutefois précisé que le financement pouvait même atteindre les 100% du coût final.

Pour le troisième produit-phare lancé par la banque, il s’agit du déjà classique prêt immobilier que la SGA semble avoir mis de côté lors de son entrée en activité en Algérie. Crédit lourd mais porteur, consenti sur la base d’une batterie de formules de garantie mais visant un marché en pleine expansion, le prêt semble enfin intéresser la SGA. La formule n’est pourtant pas encore tout à fait claire dans l’esprit de ses promoteurs, sachant la désorganisation de l’offre immobilière en Algérie et les problèmes auxquels font face les banques publiques engagées dans ce filon. Pour le détail donc, le prêt peut «financer jusqu’à 70% et même 80% de l’opération», selon des critères de sélection sur la base de l’âge, du salaire (à plus ou moins 30.000 DA) et des charges familiales. Le financement est extensible à presque toutes les formules standards et courantes, comme le gré à gré, les travaux d’amélioration, l’autoconstruction, l’acquisition d’un terrain et les ventes sur plan. «Pour la dernière formule, celle des VSP, il s’agit d’être prudent car nous ne savons pas s’il existe des mécanismes de garantie pour le souscripteur dans le cas d’une promotion qui tourne à la faillite ou qui éternise ses délais de livraison», ajoute la même source. L’opération est cependant balisée par les mêmes règles qu’ailleurs, à savoir le document de la promesse de vente ou de la propriété par exemple. Le coût du prêt est de l’ordre de 6,5% à 7,5% selon la durée de remboursement. Les promoteurs de ces nouveaux produits restent toutefois très optimistes «surtout pour la SGA», car déjà le succès des formules précédentes laisse deviner le volume du marché en Algérie et l’intérêt du public. «La pression des demandeurs est si importante qu’elle nous impose une extension rapide du réseau». Pour le moment, la SGA «tourne» avec deux agences à Oran en attendant la troisième qui va ouvrir ses portes et deux agences à Tlemcen et Sidi Bel-Abbès, en attendant celle prévue à Mostaganem.




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