Algérie

La société civile se mobilise



L?Unesco et l?UICN se prononcent Le professeur Zohir Sekkal, membre de l?Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN) et président du Mouvement écologique algérien, a officiellement saisi le président de la République par un message où il écrit notamment : « L?aire protégée ne doit être violée en aucun cas, Monsieur le Président, car l?Algérie a ratifié toutes les conventions pour la protection des aires protégées. » Tahar Berchiche, de l?Unesco, responsable du programme MAB sur les Réserves de la biosphère, a sans détour déclaré : « Le risque encouru par le passage d?une autoroute dans une aire protégée est celui de la réduction de la capacité écologique de ses milieux naturels, ce qui induit le déclassement. » A. Boumaza, ancien cadre de la Conservation de la nature dans les années 1980, répond aux partisans de l?autoroute qui citent des cas similaires dans les pays développés : « Si ailleurs on fait des âneries, nous ne sommes pas obligés d?en faire autant. » Un ancien directeur des parcs nationaux va dans le même sens : « S?il faut les copier, en parlant des Occidentaux, que ce soit pour ce qu?ils font bien et de bon et non pas imiter leurs bêtises auxquelles ils trouvent toujours des justifications. » « En dehors des conventions internationales, la loi de l?environnement, le statut des parcs nationaux et l?arrêté fixant les interventions dans le PNEK ont été ignorés et foulés au sol », dit Kamel, cadre en environnement, profondément meurtri par ce qui se passe sur le terrain après de nombreuses d?années d?activité dans le secteur. Sofiane se demande : « Pourquoi le tracé initial, qui passe plus au sud, en désenclavant la région très reculée pourtant de Bou Hadjar, qui évite complètement le parc tout en offrant un merveilleux panorama sur la région, a été abandonné ? Tant pis si cela coûte plus cher et si cela prend du temps. » « Les richesses du parc n?ont pas de prix et nous avons attendu cette autoroute plus de 20 ans, donc rien ne presse en réalité », peut-on encore lire sur le forum. Pourquoi, s?interroge-t-on à juste titre, ne pas faire comme les Tunisiens qui ont imposé, en le déplaçant de Ghardimaou, le point de jonction à Hammam Bourguiba en évitant leurs massifs forestiers et la réserve du cerf d?El Feïdja ? D?autres pétitions sont aussi en circulation comme celle de la communauté universitaire initiée par les enseignants de l?USTHB et celle du forum des associations pour la défense de l?environnement. De nombreux messages sont parvenus de toutes les parties du monde, et même du Japon. « Les Algériens à l?étranger, qui sont 5 millions, tous concernés, comptent apporter une énergique contribution si cela s?avère nécessaire », nous dit Abdel de Londres. Zohir Sekkal déclare de son côté : « J?ai l?honneur de vous transmettre cette pétition à propos des graves menaces qui guettent le Parc national d?El Kala suite à la décision de le faire traverser par l?autoroute Est-Ouest. Le parc d?El Kala est une aire protégée classée et dont l?espace ne doit en aucun cas être violé. L?Algérie a signé et ratifié toutes les conventions pour la protection des aires protégées et des zones humides notamment. »  La pétition est sur www.ranahna.dz La pétition nationale (El Watan du 17 juin) n?est plus sur le forum. Pour la signer, elle est accessible sur le portail des associations algériennes www.ranahna.dz et également sur le site nature et biodiversité algérienne www.biodalgerie.populus.ch sur lequel on peut aussi s?exprimer en toute liberté sur le livre d?or. On peut l?envoyer individuellement ou collectivement par voie postale à M. le Président de la République. El Mouradia. Alger ou par messagerie électronique à président@el-mouradia.dz  Rafik Baba-Ahmed, Association pour le développement durable de la région d?El Kala (ADDREK), ancien directeur du Parc national d?El Kala (1985-1992). Professeur Slim Benyacoub, directeur du Laboratoire d?écologie des systèmes terrestres et aquatiques (université d?Annaba) ADDREK Professeur Meriem Louanchi, maître de conférences à l?INA (AREA). Professeur Zohir Sekkal, conseiller régional de l?UICN pour la région Afrique. Président du Mouvement écologie algérien


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