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La société civile décline sa feuille de route



Les dynamiques de la société civile proposent cinq mécanismes pour sortir le pays de la crise multidimensionnelle qu'il endure.M. Kebci-Alger (Le Soir) - En conclave, hier samedi, près de 90 organisations représentant les divers compartiments de la société civile, ont rendu publique une démarche politique de sortie de crise, fruit d'un compromis lent à se dessiner tant il a fallu quatre longues séances de concertations et de concessions de part et d'autres pour arriver à cette version consensuelle.
Une démarche qui préconise en tout premier lieu le remplacement de l'actuel chef de l'Etat intérimaire par une personnalité nationale ou une instance présidentielle consensuelle qui aura comme mission le parrainage d'une période de transition démocratique avec comme objectif de renouer avec le processus électoral dans une phase allant de 6 à 12 mois. Une instance qui aura à nommer un gouvernement de compétences nationales pour gérer les affaires courantes du pays. La feuille de route propose également la mise en place d'une instance indépendante d'organisation des élections avec garantie des mécanismes de contrôle.
Ceci avant d'enclencher un dialogue national global avec les acteurs de la classe politique, ceux de la société civile et les personnalités nationales. Un dialogue qui aura à débattre de la situation politique, économique et sociale du pays mais également des voies et moyens d'en sortir et qui sera couronné par une conférence nationale.
Les participants à cette rencontre que plus d'un a qualifiée d'«historique», ont également insisté sur l'impératif d'aller au plus vite vers une transition démocratique sereine conformément à un processus électoral qui aura à consacrer une rupture avec le régime totalitaire et corrompu et permettra l'édification d'institutions légitimes et crédibles.
Ce document, qui a fait l'objet, lors de cette rencontre d'hier, de débats autour des mécanismes de sa mise en ?uvre, dont notamment, comme l'a souligné Saïd Salhi, vice-président de la LADDH, les préalables à l'enclenchement de tout dialogue, citant la libération des champs politique et médiatique, la cessation des interpellations et la libération des détenus d'opinion, sera soumis à la société civile et à la classe politique pour une plus large concertation. «Ce n'est qu'au bout de ce processus et une fois que le pouvoir réel ayant accédé aux préalables sus-cités, que le dialogue et les négociations pourront alors être entamés», explique encore notre interlocuteur. Car, pour Me Salhi, «aller à des élections dans les conditions actuelles ne ferait que permettre au régime en place de se pérenniser par les urnes».
M. K.


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