Algérie

La société civile comme point d'appui


La dynamique suscitée autour du sommet arabe d'Alger a produit des effets peu communs dans l'opinion publique algérienne. Le sommet arabe d'Alger prend place dans les débats et occupe les discussions sociétales, les plus invraisemblables, revigorant les esprits et tonifiant la confiance presque perdue des Algériens dans la capacité de leur pays à se régénérer et à se relever de ses blessures. Une dynamique et une attraction nouvelles à mettre au chapitre des exploits et mérites du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a su revaloriser l'acte diplomatique et lui redonner sa verve d'antan. Aussi et pour rester dans le sillage de ces expertises diplomatiques de haute voltige, on peut affirmer sans risque de se tromper qu'avant même sa tenue, ces 1er et 2 novembre drochain à Alger, le sommet arabe promet d'être foncièrement différent de celui des éditions précédentes. Parallèlement à ce foisonnement extraordinaire qui semble emballer, plus d'un au sein du paysage médiatique, intellectuel, politique et même économique et culturel, il y a comme un air d'inachevé qui vient ternir l'ambiance magnifique des exploits diplomatiques algériens. Comment drainer ces flux d'enthousiasmes ostentatoires afin de les exploiter à bon escient dans le sens d'un appui à l'axe diplomatique et purement politique' Un gisement et un foisonnement de bonnes intentions qui s'entremêlent dans des déclarations et des prédispositions à consolider ces acquis diplomatiques. Il reste, toutefois, à trouver les meilleures formules afin de les conjuguer à ces volontés affichées çà et là par les différents vecteurs de la société civile. Les hautes autorités du pays ont affiché la couleur et mis en exergue le travail qui doit être entrepris dans le sens d'une relance de l'Algérie au sein du concert des nations. Au-delà des discours et des déclarations d'intention, le rôle pivot de l'Algérie entre l'Afrique et l'Europe et son statut de pays médiateur dans la résolution des conflits et des crises majeures, se confirment progressivement. Aujourd'hui, les différentes strates de la société civile, les organisations patronales, les hommes d'affaires outsiders, les intellectuels et artistes, les associations, les influenceurs et podcasteurs, les hommes de foi, les personnes ressources, les professionnels du tourisme culturel, religieux, éducatif, sanitaire, etc... se doivent de se joindre à cet effort national pour renforcer la dynamique naissante. Seul, l'acte diplomatique et politique ne réussira pas à galvaniser ce rapprochement interarabe, ni recouvrir les objectifs visés et souhaités. Comment accompagner cette dynamique naissante' L'édification d'un pôle homogène arabe et, par la suite, africain nécessitera la conjugaison des efforts, mais surtout l'élaboration d'une stratégie multidimensionnelle apte à transcender les clivages, les clichés, les a priori et les appréhensions des uns et des autres. Le renforcement des échanges interdisciplinaires entre pays arabes devra renforcer les liens d'appartenance et de destin commun. Une telle approche devra renforcer le sentiment d'appartenance des peuples et sceller la conviction du destin commun. Il est vrai que les institutions de l'Etat ont un rôle prépondérant à jouer dans ce contexte. Néanmoins, les associations et autres composants de la société civile sont appelés à apporter leurs grains de sel respectifs à ce vaste édifice en construction.
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