Algérie

La société ambitionne d'étendre ses investissements en Algérie


La société ambitionne d'étendre ses investissements en Algérie
La société Dubai Ports World (DPW) qui gère actuellement les containers de transport de marchandises au niveau des ports d'Alger et Djendjen (Jijel) ambitionne d'élargir ses investissements aux autres ports algériens, a annoncé mercredi à Alger le président du conseil d'administration de la société, Soltane Ben Salim.Même s'il n'a donné aucun détail sur ses ambitions, M. Bensalim a indiqué avoir proposé un nombre de projets qu'envisage de réaliser DPW en Algérie, souhaitant obtenir un accord. Il a précisé que sa compagnie, qui jouit d'une «bonne» expérience dans le domaine de la gestion des ports, ambitionne de développer ses services dans les ports «stratégiques» notamment celui de Djendjen qui peut, a-t-il dit, «devenir un port pivot dans le bassin méditerranéen et en Afrique». Le directeur de la compagnie qui gère 65 ports à travers le monde a précisé que son expérience lui permettra de réduire le coût des opérations d'import/export de l'Algérie par la facilitation des services et la réduction de la durée de séjour en rade des navires et celle des opérations de chargement et de déchargement de la marchandise. DP World est, en effet, le troisième opérateur portuaire mondial. C'est une filiale de Dubai World, société holding, propriété du gouvernement de Dubaï (Emirats arabes unis).DP Terminals a été créé en 1999 et DP World est né de la fusion entre la Dubai Port Authority et l'activité internationale de DPI Terminals. En mars 2006, DP World a racheté la société britannique P&O, qui était alors le quatrième opérateur portuaire mondial. Son partenariat se limite actuellement aux ports d'Alger et de DjenDjen, pour la gestion des terminaux à conteneurs. Au niveau du port d'Alger, la joint-venture bénéficie de la présence d'infrastructures importantes, notamment l'existence de zones extra-portuaires et des moyens de levage conséquents.Aucune révolutionLes résultats du trafic conteneurs sont en progression constante sans pour autant révolutionner cette activité. Un coup d'?il sur les statistiques sur le site de l'EPAL permet d'évaluer cette progression. Ainsi en 2008, avant l'entrée en scène de DPW, le port d'Alger a réalisé 606.181 EVP. En 2009 le trafic conteneurs est passé à 641.243 EVP dont 363.675 réalisés par l'EPAL sans aide de DPW. Ce dernier a réalisé, la même année 277.568 EVP. En 2012, atteignant normalement la vitesse de croisière, DPW a réalisé 390.297 EVP et l'EPAL 312.639 EVP, soit un total de 702.936 unités. La progression globale est donc de 15,9% sur 5 ans. A comparer avec le port de Bejaia où le déchargement des conteneurs est confié à BMT, une joint-venture entre l'EPB et une firme Singapourienne, le port d'Alger malgré ses grands espaces et son soulagement des autres activités de vrac et de roulier, ne réalise pas encore les performances attendus notamment en cadence de déchargement de conteneurs. Sur la même période citée plus haut le port de Béjaia a réalisé une augmentation de 112%. Néanmoins, si le port d'Alger, malgré certaines insuffisances, tire profit de l'expertise de DPW, ce n'est pas encore le cas du port de DjenDjen qui, 4 années après la signature de la convention avec l'opérateur émirati, n'a pas encore enregistré une activité conteneurs digne de ce nom. De construction récente et intégré dans la grande zone de Bellara dont il devait être le pivot, le port de DjenDjen, à cause du retard enregistré dans la réalisation du mégaprojet sidérurgique s'est confiné dans le traitement des marchandises générales, des céréales et, dernièrement du roulier. En parallèle un projet de développement multi structurel est engagé pour en faire un véritable hub méditerranéen, tel que souhaité par la signature de la convention avec les émiratis. Il s'agit d'abord du projet de réalisation du terminal à conteneurs d'une capacité de deux millions de conteneurs par an, confié au Sud-coréen Daewoo pour un montant de 18 milliards de dinars. L'ensemble du projet englobe la réalisation de travaux de dragage pour un volume de 4,5 millions de m3 et d'un terre-plein sur une superficie de 55 ha, en plus des ouvrages d'accostage. La même entreprise sud-coréenne a pris en charge un autre projet pour réduire les effets d'agitation du bassin et le développement du trafic conteneurisé pour un montant de 11 milliards de dinars.Toutefois, l'activité du port de Djendjen reste tributaire de la réalisation de deux projets structurants à savoir le complexe sidérurgique de Bellara qui permettra au port de traiter quelques 7 millions de tonnes et surtout la pénétrante Jijel-autoroute Est-Ouest qui donnera plus de fluidité au transport à partir du port.Le port d'Oran sur lequel l'opérateur émirati a des vues, serait sur la liste de DPW. Néanmoins, et tirant les leçons de l'expérience d'Alger et de Djendjen, le préalable au succès d'un tel partenariat serait le parachèvement d'un nombre de projets indispensables au fonctionnement d'un port aux normes universelles. Il s'agit de la réalisation du projet d'extension en attente depuis quelques années, la création d'une route d'évitement qui relie le port à l'autoroute est-ouest en passant par Belgaid et surtout, la création de plusieurs zones extra portuaires. Le partenariat avec DPW ne serait alors qu'un complément managérial à des infrastructures déjà fiables.


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